L'inflation continue d'être dans la tête de nombreux Français. Face à la hausse des prix de l'énergie et de l'alimentation, certains ont décidé de réduire la voilure de leur budget vacances. Parmi les astuces pour réduire la facture, les campings participatifs ont la cote. Le principe : en contrepartie d'un prix avantageux, les touristes participent quelques heures par semaine à entretenir le lieu de villégiature.
Armé d'une paire de gants et d'une éponge, Marcel fait briller la cuisine partagée. Dans ce camping d'Auvers-sur-Oise, en région parisienne, tous les vacanciers mettent la main à la pâte. "On a une partie hygiène, avec la propreté des sanitaires et du bloc cuisine. Il y a aussi les poubelles à sortir, les containers de temps en temps", explique le voyageur au micro d'Europe 1.
Un tarif imbattable
Ici, pas de personnel, les campeurs s'occupent de tout. Et même si les installations sont modestes - une simple pelouse pour planter la tente - Les tarifs sont imbattables. Comptez seulement 10 à 14 euros par jour et par emplacement. Alors pour Marcel, retraité parisien, en période d'inflation, c'est le bon rapport qualité prix.
"Je roule beaucoup encore. Alors je passe beaucoup à la pompe pour mettre du gazole. Je préférerais évidemment pouvoir me payer allègrement des campings à 25-30 euros par jour. Mais en ce moment, je me paye des 15-20 balles dans un cadre qui est super", poursuit-il.
"Personne n'est dans son coin, chacun va voir l'autre"
Les coups de main pour l'entretien sont obligatoires. Un petit planning est préparé par Nicolas, trésorier du camping, pour assurer l'organisation. "Quand quelqu'un arrive, il a son jour de service. C'est vachement convivial en fait, car tout le monde s'aide pour faire le ménage. Souvent, ils le font tous ensemble pendant une heure. Personne n'est dans son coin, chacun va voir l'autre. Et quand, certaines personnes ne connaissent pas le fonctionnement d'une machine ou autre, il y a toujours 'un ancien' pour venir leur expliquer", note Nicolas.
Et pour une semaine de séjour, comptez trois à quatre heures de services. Et les campeurs sont unanimes : ça ne gâche pas les vacances.