Bertrand est un miraculé. Ce DRH de profession a failli mourir par arme à feu sur le pas de la porte de son domicile, près de Mulhouse. Une tentative d'assassinat qui s'est déroulée mardi, quelques heures seulement avant le meurtre d'une autre DRH en Alsace. Principal suspect de cet homicide, un ingénieur sans emploi qui a tué deux femmes jeudi dans la Drôme et l'Ardèche, une conseillère Pôle Emploi et une DRH. Et il est possible que Bertrand aurait dû être la quatrième victime de l'homme de 45 ans désormais en garde à vue après son parcours meurtrier. Au micro d'Europe 1, Bertrand raconte le moment où il a évité la mort de justesse.
"Un pistolet" sous un carton à pizza
"Je suis chez moi en train de travailler, on sonne à la porte et je vais ouvrir", raconte le DRH. Il se retrouve alors en face d'un homme au visage masqué, "comme cela se fait en temps de Covid", qui tient un "carton à pizza". Soudain un coup de feu retentit, mais Bertrand n'est pas touché. "Visiblement il y avait un pistolet en-dessous." Ne parvenant pas à tirer une nouvelle fois, pour une raison inconnue, l'homme prend la fuite en courant.
"Je me suis dit que j'allais le rattraper et le plaquer au sol pour simplement le maîtriser. Mais une bagarre se déclenche et il arrive à m'échapper", poursuit le DRH. Après quelques secondes pour reprendre ses esprits, Bertrand se lance de nouveau à la poursuite de son agresseur. Mais ce dernier a eu le temps de rallier sa voiture et de s'y enfermer. "J'étais en chaussettes, je n'ai pas réussi à le retenir."
Une agression qui se déroule quelques heures avant le meurtre d'une DRH
Cette agression a eu lieu dans la même soirée que le meurtre d'une DRH habitant près de Colmar, une connaissance de Bertrand. "On était d'anciens collègues et encore en relation", confirme-t-il. Un assassinat qui va précéder celui d'une autre directrice des ressources humaines, cette fois près de Valence, dans la matinée de jeudi.
Des ressemblances troublantes dans une zone géographique restreinte qui font se poser des questions aux enquêteurs. "On est tenté de faire le lien", reconnaît Bertrand. Mais "je pense qu'il faut attendre que l'enquête avance plus loin."