Un policier âgé de 40 ans s'est suicidé vers 14 heures lundi avec son arme de service sur le parking du commissariat d'Annecy, a-t-on appris de sources concordantes, a priori pas pour des raisons professionnelles. Selon un décompte de l'AFP, ce gardien de la paix est le 37e policier à se suicider depuis le début de l'année. Il s'est tué dans sa propre voiture, juste avant de prendre son service à la Brigade anti-criminalité.
La préfecture a mis en place une cellule de soutien médico-psychologique d'urgence, qui se double d'une cellule de soutien du ministère de l'Intérieur, a indiqué la procureure de la République d'Annecy, Véronique Denizot. Ce soutien va concerner notamment huit collègues du policier, qui ont été le plus en contact avec les faits, ont indiqué les pompiers. L'enquête pour recherche des causes de la mort a été confiée à la Police Judiciaire (PJ) et à l'Inspection Générale de la Police nationale (IGPN), a déclaré Véronique Denizot.
"Rien ne laissait présager son geste"
Selon le procureur, ses collègues ont été d'autant plus choqués que le policier "n'avait rien dit à personne, et que rien ne laissait présager son geste". C'était une personne "très appréciée, très enjouée, c'est un drame humain terrible, notamment pour ses collègues qui ont vraiment perdu quelqu'un de leur famille", a ajouté la magistrate.
Les premiers éléments orientent l'enquête vers un geste lié à la vie affective, plutôt que professionnelle, du policier. "Mais à quel point cette profession de policier ne fragilise-t-elle pas ceux qui l'exercent?" s'est demandé Véronique Denizot.