Après un an et demi de tribunal médiatique, voici venu le temps du "vrai procès", mercredi à Paris. Le 13 octobre 2017, dans le sillage de l'affaire Weinstein, Sandra Muller lançait le hashtag "#BalanceTonPorc" pour inciter les femmes victimes de harcèlement sexuel à témoigner, et pour dénoncer Eric Brion, et cette phrase lancée lors d'une soirée : "Tu as de gros seins, tu es mon type de femme. Je t'aurais fait jouir toute la nuit."
La publication devient virale. Malgré ses excuses, Eric Brion est estampillé "premier porc" de cette nouvelle ère. Il a donc décidé d'attaquer en diffamation, comme il l'indiquait au micro d'Europe1, en octobre dernier. "Ce que j'essaie d'expliquer, c'est qu'on est littéralement broyé par la presse, on voit son nom partout. J'ai été lourd, j'ai été couillon, j'ai mal agi. Je me suis excusé le lendemain, je me suis réexcusé après publiquement. Ce n'est pas du harcèlement. Le harcèlement ce n'est pas ça, c'est la répétition", développait l'ancien patron de la chaîne Equidia.
"C'est moi la victime"
Sandra Muller ne compte pas céder face à ce qu'elle dénonce comme une tentative pour la "faire taire". C'est ce qu'elle avait répondu toujours sur notre antenne, au mois de novembre dernier. "Il est hors de question que je revienne en arrière. C'est toujours ce mécanisme de culpabilisation de la victime. C'est moi la victime. Je ne dis pas que j'ai été violée, mais je dis que c'est un porc dans sa façon de se comporter. Qu'il admette les choses, qu'on passe à autre chose"
Le face-à-face s'annonce donc tendu aujourd'hui devant le tribunal de grande instance de Paris. Ce sera le tout premier entre les deux parties depuis le début de l'affaire.