Un soldat français a été tué au combat au Mali vendredi matin, a annoncé l'Élysée dans la soirée, en faisant part de "l’émotion particulièrement vive" du président Emmanuel Macron, qui "réaffirme la détermination de la France dans son combat contre le terrorisme". Selon l'état-major des armées, la victime a été tuée "au cours d'une opération de reconnaissance et de harcèlement" dans la région de Gossi, à proximité de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Le caporal-chef Maxime Blasco, du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces, en Isère, est mort au combat "contre un groupe armé terroriste".
"Des éléments d'un groupe armé terroriste ont été détectés par un drone Reaper tôt dans la matinée, dans la forêt de N'Daki. Une patrouille de deux hélicoptères d'attaque a été rapidement engagée pour les neutraliser", a indiqué l'état-major. Un groupe de commandos a ensuite été déployé au sol. Il "a été pris à partie à courte distance par d'autres éléments du groupe armé terroriste. Au cours de cette action, le caporal-chef Maxime Blasco a été touché par un tireur embusqué". Il a rapidement succombé à ses blessures, selon le communiqué de l'armée.
Médaille militaire reçue en juin
Le caporal-chef Maxime Blasco avait reçu en juin la médaille militaire "pour la valeur exceptionnelle de ses services", précise l'Élysée dans un communiqué. "C'est une perte terrible pour son régiment", a déclaré l'amiral Pierre Vandier, chef d'Etat major de la Marine, à l'antenne d'Europe 1, samedi. "C'est un homme extrêmement valeureux que nous avons perdu." Concernant la présence de la France en Afrique, pour lutter contre le terrorisme, il explique : "Le dispositif va évoluer vers une présence plus forte à côté des troupes africaines pour les entraîner et les former au combat."
Son décès porte à 52 le nombre de soldats français tués au combat au Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval puis Barkhane, auxquels s'ajoutent six morts par accident.