Elles sont en train de devenir de fidèles alliées pour améliorer la détection et la prise en charge des cancers. Depuis quelques années, de nombreux centres de pathologies et d’hôpitaux ont recourt à des intelligences artificielles. Car ces algorithmes sont très utiles pour aider les équipes médicales à diagnostiquer certains cancers.
LIRE AUSSI >> Cancer du sein : pour la première fois, une intelligence artificielle va pouvoir aider au diagnostic
"Une avancée remarquable"
Alors, au centre de pathologie Medipath, les équipes ont recours à l’intelligence artificielle "Galen Prostate". C'est cette dernière qui analyse les biopsies, des prélèvements de tissus humain, des patients. Elles sont d’abord numérisées puis analyser par le logiciel. "C’est une avancée remarquable. L’algorithme a été paramétré pour reconnaître des images de cancer de la prostate. Et ça donne une image avec un code couleur qui met en évidence les zones avec suspicion de cancer" explique Jessica Calvo, pathologiste chez Medipath. L’algorithme permet de gagner en temps et en précision dans les diagnostiques précise la praticienne au micro d'Europe 1.
Le médecin a le dernier mot
De la même façon, l’Institut Curie a lui recours à une IA pour découvrir l’origine des "cancers d’origines inconnus". "Ce sont des maladies où les patients présentent des métastases, mais on ne sait pas d’où elles viennent. Et ça pose problème, car on ne sait pas comment les traiter", explique Sarah Watson, oncologue médicale à l’institut Curie. Ils ont donc développé une IA, entraînée à reconnaître de nombreuses formes de cancers. "L’IA est capable de voir des choses que nous humains, ne pouvons pas. Elle peut identifier grâce à sa base de données à quel cancer on a à faire."
Mais, chez Medipath, comme à l’Institut Curie, ce sont toujours les médecins et pathologistes qui ont le dernier mot. "L’IA ne remplace pas un professionnel" rappelle Jessica Calvo, "c’est une coopération entre l’algorithme et le professionnel, au service des patients", conclut-elle.