Tout juste un mois après l'incendie qui a ravagé le site Lubrizol à Rouen, les patrons de l'usine se tournent vers l'avenir. L'entreprise l'assume, elle veut que son usine rouennaise reprenne son activité le plus vite possible.
Et pour cause : les pertes sont substantielles et augmentent chaque jour. Pour le président de Lubrizol France, Frédéric Henri, il est temps d'avancer. "C'est une question de semaines. On espère que ce soit le plus rapide possible. Cela ne peut se faire qu'en en toute sécurité et dans les normes. Il y a beaucoup de choses à faire pour rassurer tout le monde, y compris les populations", explique-t-il.
Les habitants ne sont pas rassurés
Les lieux de stockage qui ont brûlé "ne seront pas reconstruits à Rouen", avait précisé vendredi le PDG de Lubrizol Corporation, Eric Schnur. Ainsi "la possibilité qu'un lieu de stockage de Lubrizol brûle à Rouen est de zéro".
Mais les habitants de la région sont très loin d'être rassurés. À l'image d'Anaïs, pour qui les usines comme Lubrizol n'ont plus leur place dans les villes. "Ce n'est vraiment pas une bonne nouvelle. La ville s'est développée, ce qui était bon dans les années 1980 n'est plus bon aujourd’hui. Je pense que tous les Rouennais espèrent que cette usine aille ailleurs", souligne-t-elle.
Pour rouvrir à Rouen, Lubrizol devra attendre un arrêté préfectoral. D'ici là, l’entreprise va devoir fournir aux autorités de nombreuses garanties, notamment en termes de sécurité.