Bretagne 1:33
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Nina Droff (à Plouégat-Guérand)
En Bretagne, plusieurs communes sont concernées par la loi de différenciation qui demande d'harmoniser les appellations et noms de rues. Mais plusieurs villages, dont celui de Plouégat-Guérant dans le Finistère, refusent d'harmoniser les appellations et noms de rues.

À Plouégat-Guérand, dans le Finistère, on ne parle que d'une chose : la loi 3DS qui impose aux petites communes de donner des noms à toutes les rues, et surtout en bon français. Fini donc les lieux dits en nom breton. Sauf que le village a dit "non" et conserve finalement son patrimoine.

"Ce sont les mémoires des familles"

Sur les routes du village, les panneaux indiquant des lieux-dits défilent et presque tous sont en breton. Des noms uniques menacés par la loi de différenciation qui demande aux petites communes d'harmoniser les appellations et les noms de rues.

"La responsable de la Poste, nous dit : 'vous devez qualifier les lieux-dits en allées, routes, voies en français'. Le nom d'un lieu dit, c'est quelque chose auquel nous sommes tous attachés. Ils ont une signification historique. C'est les mémoires des familles, les gens habitaient, génération après génération, dans le même lieu dit", explique Renaud de Clermont-Tonnerre, le maire de Plouégat-Guérand. 

Hors de question donc pour le maire de dénaturer cet héritage. Il compte cependant les numéroter et parfois préciser les noms, mais toujours en breton. "On a fait un lotissement au lieu dit Kermaria, il y a quatre voies qui y mènent. Donc on va les qualifier", ajoute-t-il. D'autres maires ont d'ailleurs décidé de suivre son exemple pour sauvegarder leurs lieux-dits.