Un collectif d'enseignants de l'Université de Lille a appelé dimanche à la grève lundi et à ne pas participer à la tenue des examens, alors que la coordination nationale étudiante prévoit une nouvelle mobilisation sur les campus mardi.
"Le gouvernement et la présidence de l'Université de Lille s'obstinent à vouloir organiser les examens coûte que coûte tout en mettant en oeuvre Parcoursup à marche forcée", écrivent les enseignants-chercheurs "pour l'égalité d'accès à l'université" dans un communiqué. "Restrictions indues d'accès à l'Université et aux bibliothèques, délocalisations des enseignements, difficultés prévisibles de transport, présence policière anxiogène, violences d'extrême droite sur les campus: le contexte actuel ne permet pas la tenue des examens dans des conditions sereines pour les étudiant.es.", poursuivent-ils, appelant à la grève lundi, "et, donc, à ne pas participer à la tenue des examens".
Une semaine mouvementée sur le campus de Lille. La situation à l'Université de Lille a été mouvementée cette semaine: des étudiants opposés à la loi sur les nouvelles modalités d'accès à la fac, qu'ils assimilent à de la "sélection", ont bloqué l'accès au campus de Moulins jeudi, et occupé un amphithéâtre d'un autre campus jusqu'à ce que les forces de l'ordre interviennent vendredi soir. Côté enseignement, plusieurs départements et un UFR ont voté contre la création de la commission d'examen des vœux, selon Laurence Le Douarin, maître de conférences en sociologie. Cette commission, prévue par la réforme, est chargée d'étudier "manuellement" les dossiers des bacheliers et candidats en réorientation, qui inscrivent 10 vœux maximum sur la nouvelle plateforme d'admission post-bac, Parcoursup.
Vendredi, le président de l'université, Jean-Christophe Camart, a assuré dans un communiqué que les examens du second semestre auraient bien lieu. La coordination nationale étudiante (CNE), qui s'est réunie ce week-end à l'université Paris-Nanterre, a appelé dimanche à une nouvelle mobilisation sur les campus mardi.