Le Sénat a donné dans la nuit de mercredi à jeudi son feu vert à la mise en place d'une sélection à l'entrée du master, conformément à un accord conclu entre le gouvernement, les organisations étudiantes et les présidents d'université.
Une admission conditionnée. Dans un article unique, le texte modifie le code de l'éducation pour permettre aux universités qui le souhaitent de conditionner l'admission en première année de deuxième cycle à l'examen d'un dossier de candidature et à une épreuve spécifique ou un entretien.
Pour Jean-Léonce Dupont, il s'agit "d'une sélection positive et non pas d'une sélection par l'échec, c'est-à-dire qui repose sur l'acquisition de prérequis ou de compétences afin de pouvoir poursuivre le parcours avec succès". Il a ajouté qu'"il y a urgence à en finir avec l'orientation par l'échec".
En séance, les sénateurs ont notamment décidé qu'il serait apporté aux titulaires d'une licence qui ne poursuivent pas une formation du deuxième cycle, une information complète sur les débouchés dont ils disposent à l'issue de leurs études et sur les perspectives offertes par les différents masters qui s'offrent à eux. Pour pouvoir entrer en application, le texte doit encore être voté dans les mêmes termes à l'Assemblée nationale.