La ministre en charge du Logement, Emmanuelle Wargon, demande à ce que le Plan Grand froid soit activé sans délai dans les départements du nord de la France, de la Bretagne vers l'Alsace en passant par l'Île-de-France, où les températures pourront descendre jusqu'à -8 degrés, mercredi. Des températures glaciales, face auxquelles il s'agit de proposer des solutions d'hébergement aux sans-abri… Avec, cette année, une contrainte particulière : celle du Covid-19.
"Desserrer pour éviter les clusters"
Le défi tient en une phrase : "desserrer pour éviter les clusters". Concrètement, il faut mettre le plus d'espace possible entre les sans-abri hébergés, à raison de 4m² par personne au minimum dans un centre spécialisé ou dans une auberge de jeunesse. "On est face à un casse-tête", explique au micro d'Europe 1 Sabrina Boulfrad, directrice du Service d'accueil et d'orientation de Paris.
"Si nous avons à choisir entre une ouverture de gymnase et louer des chambres d'hôtel, on va privilégier l'hôtel", quitte à payer plus cher, indique-t-elle. "On a quelques gymnases, mais on peut accueillir beaucoup moins de personnes qu'on en aurait accueilli les années précédentes."
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200.000 places d'hébergement par jour
Les gymnases, pourtant déserts en ce moment, sont en effet un dernier recours car le risque de cluster y est important. Mais malgré ces contraintes, le "Grand froid sera plus facile à gérer cette année", assure un conseiller ministériel. Le nombre de places en hébergement d'urgence n'a en effet jamais été aussi élevé en France : 200.000 chaque jour, soit 50.000 de plus que l'an dernier à la même époque. Des places créées, en grande partie, pour faire face au premier confinement.