Cela fait un an que la tempête Alex a ravagé Saint-Martin-Vésubie. Dix personnes dont deux pompiers avaient perdu la vie dans la commune lors des violentes intempéries. Un grand nombre d'habitations avaient été emportées par les violentes crues qui avaient ravagé la vallée. Ivan Mottet, le maire de Saint-Martin-Vésubie était l'invité d'Europe 1 ce samedi matin. Le maire est optimiste mais il reste beaucoup à faire dans le village qui a payé le plus lourd tribut lors de la tempête.
"Les heures sont très longues"
"Un maire n'a pas le droit de dire qu'il est fatigué. Il faut qu'il soit vraiment sur son bateau et qu'il tienne le cap. Aujourd'hui, ça va. Ce qui est difficile, ce sont les heures qui sont très longues. Ce qui est important c'est que la population reprenne le moral", a-t-il expliqué au micro d'Europe 1.
Il y a un an, le village a été ravagé par de très violentes crues. Au total, 91 maisons ont été emportées et 67 risquent toujours d'être détruites. "Saint-Martin-Vésubie est le village le plus touché de toutes les vallées. C'est à Saint-Martin qu'il y a eu le plus de dégâts. Les souvenirs ont été balayés."
Dans cette commune où "les gens ont encore la cicatrice de ce 2 octobre 2020", une solidarité est née entre les habitants. "C'est puissant. Tout le monde s'est donné la main. On est prêts à repartir et reconstruire. Saint-Martin a été à genoux mais n'a pas été détruit", explique l'édile.
Les habitants en attente d'indemnisation
À cause des dégâts, les habitants de la commune ont dû être relogés. "La métropole s'est occupée d'eux quand on les a rapatriés sur Nice. Ça a été un état de guerre. Dans les premiers jours, les hélicoptères évacuaient les gens", a rappelé Ivan Mottet. Aujourd'hui, la plupart des habitants sont revenus. "La bonne température, c'est l'école : il y avait 72 enfants avant la tempête, 63 juste après et aujourd'hui on en a 72. Pour moi, c'est ça l'important", explique-t-il.
Beaucoup attendent encore d'être indemnisés. "Tout le monde est impatient de savoir ce qu'ils vont toucher. Mais les études sont longues, il faut d'abord que les experts passent. Il faut une évaluation des biens et un accord des propriétaires. Tout ça a été long, mais aujourd'hui les indemnisations vont suivre." Le maire reste très marqué par les morts dus à la tempête. "Les pertes humaines, ça a été la principale peine."