L'OMS a recommandé en fin de semaine à l'Europe d'en "faire plus" pour limiter la propagation du variant britannique du coronavirus, plus contagieux que la souche initiale. En France, les autorités sanitaires affirment prendre chaque nouvelle détection très au sérieux. La situation à Marseille est de fait surveillée de près, après la découverte d'un cluster dont le "patient zéro" est porteur du variant britannique. Sur 45 personnes contact, 24 ont été testées positives au Covid-19. Voici ce que l'on sait de la situation.
Un cluster engendré pendant les fêtes
La patiente porteuse du variant fait partie d’une famille de cinq expatriés français travaillant outre-Manche, venue passer les fêtes de fin d’année à Marseille. Elle a effectué son test de dépistage à l'IHU de Marseille le 31 décembre. Autour de ce premier cas, il y a 45 personnes contact. 24 d'entres elles ont été testées positives au Covid-19. Pour l'heure, on ne sait pas si ces malades ont été infectés "par le variant, ou par une autre souche du virus", a précisé au micro d'Europe 1 le ministre de la Santé Olivier Véran lors du "Grand Rendez-vous" Europe 1/Cnews/Les Echos.
D'autant que "ce n'est pas parce que nous identifions un cas de variant qu'il sera amené à se diffuser localement", a-t-il rappelé.
Sur Europe 1 samedi, la première adjointe au maire de Marseille, Michèle Rubirola, a indiqué que les différents membres de cette famille vivraient dans les 7ème, 8ème, 9ème et 12ème arrondissement de la cité phocéenne. Tous sont isolés et en contact avec l’ARS, qui cherche actuellement à déterminer l’existence éventuelle d’autres cas.
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Couvre-feu à 18h à partir de dimanche
Malgré l'opposition des élus locaux, le préfet des Bouches-du-Rhône a confirmé samedi que le couvre-feu dans le département serait avancé à 18h à partir de dimanche. "Cette décision est en particulier justifiée par la détection d'un cluster familial élargi dans le département avec une souche du variant issu du Royaume-Uni", écrit le préfet Christophe Mirmand dans un communiqué. Globalement, la situation reste "particulièrement préoccupante" dans les Bouches-du-Rhône, avec un taux d'incidence supérieur à 225 pour 100.000 habitants, ajoute le préfet.