Une attaque terroriste à deux pas de l'Opéra Garnier, dans le 2ème arrondissement de Paris. Un homme armé d'un couteau a tué un passant et blessé quatre autres personnes samedi soir. L'acte a été revendiqué par l'organisation terroriste Etat islamique. Europe 1 livre le récit de ces quelques minutes d'horreur, en plein cœur de Paris.
Onde de peur. Peu avant 21 heures, les terrasses des bars et des restaurants se sont brusquement vidées. Un mouvement de panique se répand à travers l’enchevêtrement de rues de ce quartier animé, lorsqu'un homme, barbu, portant une veste beige, sort un couteau et s'en prend à des passants ou à des clients tranquillement assis autour d'un verre.
"Il avait du sang sur le visage". L’individu, un Français né en Tchéchénie de 20 ans, déambule au hasard, criant "Allah Akbar", entre les rue Monsigny et Choiseul. Il poignarde en tout cinq personnes, dont certaines à la gorge. Flore et Kiomi sont alors en train de dîner entre amies. "Un mec est arrivé dans le restaurant, en criant au secours. Il y avait un autre mec derrière lui, déterminé, avec un poignard", raconte l’une des jeunes femmes. "Il marchait, les yeux fixés devant lui, rapidement", précise son amie. "Il avait du sang sur le visage, certains ont cru que c’était la victime".
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La police ouvre le feu. Mais il s'agit bel et bien de l'assaillant qui poursuit son chemin, et tombe sur une patrouille de police, alertée par téléphone. Deux agents se trouvent face à l'agresseur qui les menace. "Vas-y, tire, je vais te planter !", aurait-il lancé aux policiers. L'un d'eux fait usage de son taser, sans succès. L'homme continue d'avancer vers eux quand le second agent sort son arme et fait feu à plusieurs reprises. L’attaquant s'effondre finalement, tué sur le coup. Moins de neuf minutes se sont écoulées entre l'appel passé à Police-secours et la neutralisation du tueur.
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Deux personnes en garde à vue. Dans la soirée, une revendication tombe, celle de l'Etat islamique qui présente l'auteur de cette attaque comme étant l'un de ses soldats. La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie et les parents de l’assaillant ont été placés en garde à vue dimanche matin.