La ville de Paris ne veut pas d'un "envahissement" des trottoirs par des flottes de vélos en location sans stations, et travaille à la mise en place "d'une redevance pour occupation commerciale de l'espace public", a-t-elle annoncé jeudi.
Des vélos en partage libre. Christophe Najdovski, adjoint en charge des transports et de l'espace public et Jean-Louis Missika, chargé de l'urbanisme, ont reçu jeudi matin l'ensemble des opérateurs de vélo en libre-service ("free-floating") intéressés pour lancer leur service dans Paris, a précisé la Ville dans un communiqué.
GooBee.bike, oBike, Indigo Weel, ou encore ofo, des entreprises qui ont développé les vélos en partage libre pouvant être loués avec un téléphone, ont indiqué leur intérêt pour la capitale française, connue pour l'instant surtout pour son Vélib, vélo rattaché à une borne.
Une absence de régulation et de maintenance des vélos. "L'augmentation du nombre de vélos disponibles à Paris est un bon signal pour l'essor des mobilités actives dans la capitale" et "pour atteindre les objectifs ambitieux de lutte contre la pollution", insiste la Ville de Paris. Mais "cela ne peut se faire sur la base d'un modèle économique ne prévoyant ni maintenance ni régulation des flottes de vélos, qui reporterait sur la collectivité toutes les externalités négatives du service (récupération des épaves, lutte contre le stationnement gênant...)", insiste-t-elle.
Mieux encadrer le "free-floating". La Ville entend "travailler avec l'ensemble des acteurs mobilisés afin de fixer des engagements à respecter en termes de qualité de service et de critères de performance, par exemple avec un code de bonne conduite". Elle veut aussi "utiliser des moyens juridiques et réglementaires, permettant de mieux encadrer l'arrivée d'entreprises de free-floating sur le sol parisien et ainsi de protéger l'espace public et le paysage urbain". Elle précise que "la mise en place d'une redevance pour occupation commerciale de l'espace public est ainsi actuellement à l'étude".
Enfin, la mairie indique qu'elle proposera au gouvernement que la future loi d'orientation sur les mobilités "définisse un cadre juridique adapté à ce nouveau type de service, avec l'instauration d'une licence d'exploitation pour les opérateurs".