Les violences sexuelles font toujours débat. Brigitte Lahaie et Caroline de Haas se sont opposées sur le sujet sur le plateau de BFM, mercredi soir. "Quand vous avez été victimes de viol vous jouissez moins", a déclaré la militante féministe au cours de l’échange. Immédiatement, l’animatrice radio lui a rétorqué : "on peut jouir lors d’un viol, je vous signale", devant une Caroline de Haas visiblement consternée.
"Quand vous avez été victimes de viol, vous jouissez moins." "Le vrai problème est de comprendre ce qu’est la construction identitaire d’un homme et d’une femme. Les femmes ont une revanche à prendre parce qu’elles ont tellement entendu qu’elles sont le sexe faible", a déclaré Brigitte Lahaie au début de cette séquence. "C’est parce que les mères éduquent leurs filles avec cette idée qu’elles ne sont que des filles, et qu’ainsi elles se sentent coupables. Il faut redonner aux femmes cette capacité à jouir", a-t-elle poursuivi.
"Comment peut-on redonner aux femmes la puissance de leur corps et de la jouissance ?", a alors demandé Caroline de Haas. "Il y a un truc très simple, c’est d’arrêter les violences. Quand vous avez été victimes de viol, vous jouissez moins", a assuré Caroline de Haas. Ce à quoi a tout de suite répondu Brigitte Lahaie : "On peut jouir lors d’un viol.
L'extrait en vidéo :
De Haas dénonce une "banalisation de la violence." Caroline de Haas a ensuite réagi sur Twitter. "Cette journée se termine donc par un échange sur @BFMTV dans lequel une signataire de la tribune du Monde me dit : "vous savez, on peut jouir lors d'un viol"… J’ai plus de mots", a écrit la militante sur le réseau social.
"Le corps d'une victime de violence peut réagir de plein de manières différentes. Cela ne change rien au fait que le viol est un crime. Placer cette phrase alors que l'on parlait de plaisir sexuel donne un sentiment de banalisation de la violence", a poursuivi Caroline de Haas.
Le corps d'une victime de violence peut réagir de plein de manières différentes. Cela ne change rien au fait que le viol'est un crime. Placer cette phrase alors que l'on parlait de plaisir sexuel donne un sentiment de banalisation de la violence.
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) 10 janvier 2018
Brigitte Lahaie est l’une des co-signataires d’une tribune publiée dans Le Monde et vivement critiquée, où plusieurs femmes, dont Catherine Deneuve, demandent de "laisser aux hommes la liberté d’importuner."
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