L'arrêt des traitements de Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif depuis plus de 10 ans, reprend "ce mardi", a annoncé le médecin du CHU de Reims à la famille.
Un "accompagnement le plus paisible" possible
"Le cours de la procédure d'arrêt des traitements sera poursuivi à partir de ce jour", a déclaré par courriel le docteur Vincent Sanchez à chacun des membres de la famille de Vincent Lambert. Dans ce message envoyé à la mi-journée, le médecin en appelle "à la responsabilité de chacun" afin que "l'accompagnement de Vincent Lambert soit le plus paisible, intime et personnel possible".
Le protocole médical prévoit notamment "un arrêt des traitements" ainsi qu'une "sédation profonde et continue". Cette procédure est encadrée par la loi Claeys-Leonetti de 2016, qui interdit l'euthanasie et le suicide assisté mais autorise l'arrêt des traitements en cas "d'obstination déraisonnable".
Viviane Lambert en appelle à l'ONU
Vendredi, la Cour de cassation avait ouvert la voie à un nouvel arrêt de l'alimentation et de l'hydratation maintenant en vie Vincent Lambert, "point final" de cette affaire selon l'avocat de son épouse, qui se bat pour qu'il puisse mourir. La haute juridiction a cassé la décision de la cour d'appel de Paris qui, le 20 mai, lors d'un énième coup de théâtre dans cette affaire devenue le symbole de la fin de vie en France, avait ordonné la reprise des traitements, interrompue le jour même.
La mère de Vincent Lambert, Viviane, totalement opposée pour sa part à l'arrêt des traitements, a pris la parole lundi à l'ONU à Genève pour lancer "un appel au secours". "Sans votre intervention, mon fils Vincent Lambert sera euthanasié par un médecin en raison de son handicap cérébral", avait-elle affirmé.