Lamine Dieng, un Franco-Sénégalais de 25 ans, est décédé le 17 juin 2007, des suites de violences policières. Il avait été immobilisé et pressé au sol alors qu'il résistait à Ménilmontant, dans le XXème arrondissement de la capitale. Le gouvernement français va verser 145.000 euros aux proches de Lamine Dieng, afin de solder les poursuites contre la France, a appris l’AFP lundi auprès de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). La justice française avait rejeté par jugement la demande des proches du jeune homme et ceux-ci avaient introduit une requête devant la CEDH en décembre 2017.
145.000 euros de dommages et intérêts
Mais la cour de Strasbourg n'a pas eu à se pencher sur le fond de l’affaire, car les parties ont entre-temps trouvé un accord amiable, le 14 mai, qui solde toute poursuite dans cette affaire. "La Cour a reçu la déclaration de règlement amiable en vertu de laquelle les requérants acceptaient de renoncer à toute autre prétention à l'encontre de la France à propos des faits à l'origine de cette requête, le Gouvernement s'étant engagé à leur verser la somme reproduite dans le tableau joint en annexe", soit 145.000 euros, note la CEDH.
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Une "victoire" pour la famille de Lamine Dieng
La famille de Lamine Dieng se réjouit de cette décision de justice, qu'elle qualifie de "victoire" : "nous avons vécu treize années de combat contre le déni de justice, face à une institution qui nous a systématiquement refusé un procès pour les responsables de la mort de notre fils, frère, oncle", souligne dans un communiqué la famille de la victime.
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La famille a annoncé être déçue par la position d’Emmanuel Macron concernant les violences policières. Elle a appelé à manifester samedi après-midi à Paris, "place de la République, à 13H12, pour une marche autour du quartier de Ménilmontant où habite notre famille". Depuis plusieurs années, le comité "Vérité et justice pour Lamine Dieng" et le collectif "Vies volées" réclament également l'interdiction de la "clé d'étranglement", une technique policière décriée.