"Si je suis celui qui doit démissionner parce que c'est le seul moyen de débloquer, bien sûr que je le ferai", a déclaré le président de la Fédération française des sports de glace (FFSG) Didier Gailhaguet jeudi, en plein scandale de violences sexuelles dans le patinage.
Le patron du patinage français semble finalement revenir doucement sur ses pas. Encore mercredi lors de sa prise de parole devant les médias, il affirmait que démissionner n'était pas dans ses plans. Il s'est défendu bec et ongles mercredi, ciblant directement la ministre des Sports en la qualifiant de "moralisatrice". Après les accusations de violences sexuelles de plusieurs patineuses contre leurs entraîneurs, Roxana Maracineanu, a appelé lundi à la démission de Didier Gailhaguet. Il existe un "dysfonctionnement général" au sein de la fédération, selon elle.
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"Logiquement, c'est après avoir fait une enquête qu'on détermine les coupables"
Le patron du patinage français a répondu à la demande de démission de Roxana Maracineanu en prétextant qu'il attendrait la fin de l'enquête administrative "avant de prendre une décision". Alors qu'il promettait des révélations lors de sa conférence de presse mercredi, Didier Gailhaguet semble tout de même vouloir s'exprimer au grand jour sur cette affaire, mais quand le temps sera voulu : "je voudrais avoir dit ce que j'ai encore à dire", a-t-il déclaré en parlant de sa possible démission. "Logiquement, c'est après avoir fait une enquête qu'on détermine les coupables.
Là, on désigne un coupable et ensuite on dit : 'Je mets en place une enquête.'" Ce dernier estime toujours n'avoir rien à se reprocher dans sa gestion du cas Gilles Beyer, qui a continué à évoluer dans le microcosme du patinage jusqu'à ces derniers jours, alors que les premières alertes datent du début des années 2000.