Des clientes agressées sexuellement, parfois jusqu'au viol. Après de nombreux témoignages sur les réseaux sociaux sous le hashtag #UberCestOver - l'une d'elles s'était notamment exprimée en novembre sur Europe 1 - le gouvernement a décidé de réagir. Jeudi 12 décembre, Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité Femmes-Hommes, va demander des comptes à Steve Salom, le patron d'Uber France.
Plus de 700 témoignages
Le scandale semble avoir été trop longtemps étouffé : plus de 700 témoignages de clientes agressées par leur chauffeur ont déjà été recueillis, mais beaucoup de ces femmes se sont juste vues proposer le remboursement de leur course. "J'attends que des mesures drastiques soient prises pour qu'on ne puisse plus avoir des femmes qui se font agresser par des récidivistes, qu'il n'y ait plus d'agressions qui soient ignorées", demande Anna Toumazoff, qui a révélé l'ampleur du phénomène via son compte Instagram après avoir reçu des témoignages.
Uber France aidera la police à retrouver les agresseurs
Contactée par le cabinet de Marlène Schiappa, la jeune femme presse le gouvernement d'agir : "On ne pourra pas empêcher qu'il y ait un risque, où que ce soit. Maintenant, si en tant que femme notre sécurité ne peut plus être assurée dans une société qui a le quasi monopole sur le transport des personnes dans ce pays, alors il faut l'interdire, bien évidemment."
Interdire la plateforme d'exercer semble compliqué alors certaines militantes féministes demandent qu'Uber soit responsable pénalement. Le patron de la plateforme VTC, convoqué chez Marlène Schiappa, a pris des mesures : il aidera désormais la police à retrouver les conducteurs agresseurs.