Un vent de jeunesse a soufflé sur la manifestation parisienne. Entre les places de la République et de la Nation à Paris, à l'initiative du collectif Nous toutes, près de 50.000 personnes, selon les organisateurs, ont défilé pour montrer leur ras-le-bol face aux violences sexuelles et sexistes. Parmi ces milliers de défenseurs des droits des femmes, beaucoup de jeunes manifestantes étaient présentes. Europe 1 s'est rendue sur place.
"Marre de compter les femmes mortes à cause de féminicides", s'insurge Lilas, 15 ans
Même pas 20 ans, et déjà dans la rue. Visage juvénile, Lilas brandit sa pancarte violette à la couleur du mouvement sur laquelle on peut lire "Ras le viol". Parmi les milliers de manifestants, l'adolescente de 15 ans scande les différents slogans à gorge déployée, une première expérience pour elle. "C'est bien de commencer tôt parce qu'on est une génération et il faut apporter du nouveau", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "Il y en a marre de compter des femmes mortes à cause des féminicides. On veut se battre pour l'égalité. C'est important d'être là", poursuit la jeune fille.
Une prise de conscience qui pousse à manifester
Une cause aussi importante pour Lucie, fraichement arrivée à Paris pour suivre des études. À 18 ans, elle ne supporte plus le harcèlement de rue. "J'étais en stage à Paris, et j'ai vu un homme se masturber deux fois devant moi", raconte-t-elle. "Ça arrive réellement tous les jours, mais cela paraît tellement choquant qu'on n'y croit pas", affirme Lucie.
À ses côtés, Marine, 19 ans, explique que c'est une prise de conscience qui l'a poussée à marcher samedi. "On se rend compte à quel point, dans notre entourage, il y avait des femmes qui ont subi des agressions, des viols. On ne s'était pas rendu compte à quel point c'est inévitable. C'est une espèce de constat avec lequel on doit vivre", souligne la jeune femme sur Europe 1. Tant que rien ne changera, Marine le répète, elle continuera de manifester pour la fin des violences sexistes et sexuelles.