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avec AFP // Crédit photo : LOIC VENANCE / AFP , modifié à
L'avocat général a requis jeudi à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) le maintien en détention provisoire du policier, soupçonné avec trois collègues d'avoir gravement blessé un jeune homme en marge des émeutes à Marseille, au moins jusqu'à un interrogatoire prévu le 30 août.

L'avocat général a requis jeudi à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) le maintien en détention provisoire du policier, soupçonné avec trois collègues d'avoir gravement blessé un jeune homme, Hedi, en marge des émeutes à Marseille, au moins jusqu'à un interrogatoire prévu le 30 août.

Même si l'avocat général estime que les déclarations du policier, qui a reconnu jeudi pour la première fois avoir procédé à un tir de LBD, donnent "une perspective", le risque de "concertation frauduleuse" est à prendre en compte, et la détention provisoire est requise afin de "préserver l'information jusqu'à l'interrogatoire". Hedi, 22 ans, a dû subir une amputation partielle de son crâne après un tir de LBD et des coups reçus alors qu'il était déjà blessé.

Lors de l'audience, le policier a expliqué avoir vu deux individus encapuchonné. Selon lui, l'un d'eux aurait fait le geste de jeter un projectile sur les policiers, ce qui l'aurait motivé à tirer. Il invoque la fatigue liée au contexte particulier des émeutes, mais il assure ne pas avoir visé la tête d'Hedi.

La fin de son contrôle judiciaire examinée à huis clos jeudi

"On a enfin des aveux, il était le tireur ou LBD. C'est lui qui a tiré sur Hedi. Donc maintenant, on a enfin quelqu'un qui a tiré parce que jusqu'à présent, tout le monde niait", se satisfait l'avocat du jeune homme blessé, maître Jacques Preziosi.

L'avocat du policier de la brigade anticriminalité (BAC) de Marseille, Me Pierre Gassend, avait demandé la remise en liberté de son client, estimant qu'il n'y avait "aucun risque" qu'il fasse pression sur la victime et soulignant qu'il pourrait être hébergé loin de Marseille.

La décision de la chambre de l'instruction sera rendue à 16 heures. La demande d'un autre policier mis en examen dans cette affaire, qui souhaite la fin de son contrôle judiciaire, sera elle examinée à huis clos jeudi.

"Violences volontaires"

Dans le dossier Hedi, quatre policiers sont mis en examen pour "violences volontaires ayant entrainé une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à 8 jours, aggravées par trois circonstances en ce qu'elles ont été commises en réunion, avec usage ou menace d'une arme et par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions".

L'un est en détention provisoire depuis deux semaines et les trois autres ont été placés sous contrôle judiciaire avec "interdiction d'entrer en contact avec les coauteurs, la victime et les autres protagonistes et interdiction d'exercer l'activité professionnelle de fonctionnaire de police".