Le ministère de l'Agriculture a fait part dimanche d'une "très forte suspicion" de virus ToBRFV sur des tomates en serre dans une exploitation du Finistère, qui pourrait entrainer "des conséquences économiques majeures pour la filière".
L'exploitation placée sous séquestre complet
"Les services de la DRAAF (direction régionale de l'alimentation) Bretagne ont réalisé une inspection le 11 février suite à un autocontrôle (analyses pour recherche du virus) réalisé après identification, sur des tomates, de lésions compatibles avec cette maladie", a indiqué le ministère dans un communiqué. Les résultats officiels devraient être communiqués lundi par le laboratoire national de référence. En attendant, l'exploitation a été placée sous séquestre complet avec, notamment, le confinement des deux serres de l'exploitation et l'interdiction d'accès.
La destruction de l'ensemble des plants de tomates des serres contaminées sera réalisée "dès la confirmation officielle du foyer", précise le ministère. Selon l'Agence de sécurité sanitaire (Anses), le virus de la tomate peut infecter jusqu'à 100% des plantes sur un site de production, ce qui le rend redoutable pour les cultures à haute densité de plantation comme les cultures sous serre. En revanche, il n'a pas d'impact sur l'homme.
Un virus redoutable pour les cultures sous serre
Début février, l'Anses avait mis en garde contre "le tomato brown rugose fruit virus" (ToBRFV), un nouveau virus "particulièrement dangereux pour les plantes qui y sont sensibles". Il peut se transmettre par les semences, les plants et les fruits infectés et survit longtemps à l'air libre. Selon l'Anses, le virus peut infecter jusqu'à 100% des plantes sur un site de production, ce qui le rend redoutable pour les cultures à haute densité de plantation comme les cultures sous serre. En revanche, il n'a pas d'impact sur l'homme.
Ce virus a été observé pour la première fois en Israël en 2014, puis il a été trouvé en 2018 sur des cultures de tomate au Mexique, aux Etats-Unis, en Allemagne et en Italie et enfin en 2019 aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Grèce. La diffusion de ce virus sur le territoire national "aurait des conséquences économiques majeures pour la filière mais également les jardiniers amateurs", relève le ministère.