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Voiture électrique : à Toulouse, les consommateurs toujours sceptiques malgré les efforts des constructeurs

Alexis Bourdon (à Toulouse) . 1 min

Face à la réticence des consommateurs, le marché de la voiture électrique est-il en danger ? Les constructeurs s'inquiètent du ralentissement du marché. De leur côté, les automobilistes restent sceptiques, notamment sur l'autonomie.

Est-ce la fin de l’emballement autour de la voiture électrique en France ? La question se pose, alors qu'un sondage Ifop publié dans les colonnes du journal La Croix cette semaine, indique que 70% des Français jugent mauvaise la décision européenne d’interdire la vente des véhicules thermiques en 2035. L’étude constate également une baisse du nombre de Français qui pensent acheter une voiture électrique dans les prochaines années : ils étaient 32% en 2022, ils ne sont plus que 22% en 2024.

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Alors, quand vient le temps de changer sa voiture, les conducteurs restent largement sceptiques. À Toulouse, dans cette concession d'une marque allemande, Stéphane, chauffeur de taxi, est à la recherche de sa prochaine voiture. Et pour lui, l'électrique n'est pas une option en raison d'une autonomie limitée. 

L'autonomie, un frein principal

"On est quand même amené à faire beaucoup de kilomètres. Les véhicules électriques, c'est dur de dépasser la barre réelle des 500 kilomètres. Le problème, c'est que nous, vraiment, ce qui nous freine, ce sont ces distances que l'on parcourt qui sont trop longues", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

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Pas d'électrique non plus pour Raymond, retraité venu faire l'entretien de sa voiture et qui n'imagine pas la vie sans son moteur thermique qu'il juge plus performant. "Je possède une excellente voiture six cylindres diesel avec un moteur extraordinaire, donc je ne suis pas pour me positionner sur une voiture électrique", souligne-t-il. 

Des locations à des tarifs attractifs

Alors, avec cette baisse d'intérêt, les concessionnaires misent sur des offres plus avantageuses pour tenter de faire redécoller ce marché. "Les constructeurs poussent assez fortement le véhicule électrique. On le voit par rapport à nos offres de location qui sont plutôt à inciter les clients à basculer sur l'électrique en leur proposant des loyers plus intéressants que des véhicules thermiques", juge un commercial. 

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Reste à savoir si cela suffira pour retourner la tendance. L'an dernier, en France, le nombre d'immatriculations de véhicules électriques a reculé de plus de 2%.