Les six personnes mises en cause dans le volet financier de l'affaire Karachi ont été renvoyées devant le tribunal correctionnel, vendredi, par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon, qui avait réexaminé le dossier à huis clos en novembre. Il s'agit de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takkiedine, de l'intermédiaire Abdul Rahman Al Assir et de quatre anciens conseillers et proches d'Édouard Balladur et de Nicolas Sarkozy dans les années 1990 : Nicolas Bazire, Renaud Donnedieu de Vabres, Thierry Gaubert et Dominique Castellan.
Selon plusieurs avocats interrogés par l'AFP, la cour a assorti sa décision de prescriptions et de non-lieux partiels. Elle a également déclaré irrecevable la constitution de partie civile des familles de victimes de l'attentat, qui avait fait 15 morts, dont 11 ouvriers français de la Direction des constructions navales (DCN), le 8 mai 2002.
Balladur et Léotard devant la CJR. Ce dossier, d'abord examiné à Paris, puis renvoyé à Lyon, porte sur un financement occulte de la campagne Balladur via de possibles rétrocommissions sur des contrats d'armement avec le Pakistan et l'Arabie saoudite dans les années 1990.
Les cas d'Édouard Balladur et de François Léotard ont été disjoints de la procédure. Saisie en juin 2014, la Cour de justice de la République (CJR), seule habilitée à juger des délits commis par des ministres dans l'exercice de leur fonction, avait estimé dans un arrêt du 28 septembre que les faits les concernant n'étaient pas prescrits.