Quelques heures après l'annonce d'Air France de suspendre ses vols à destination de la Chine continentale, emboîtant ainsi le pas à de nombreuses autres acteurs aériens, la directrice générale d'Air France Anne Rigail a expliqué le choix de sa compagnie au micro du "Grand journal du soir" d'Europe 1 : "La priorité absolue est la sécurité et la santé de nos clients et de nos personnels."
Une "décision difficile"
Alors que le bilan de l'épidémie de coronavirus est passé à 170 morts et plus de 7.000 personnes contaminées, Anne Rigail revient sur un choix pris après avoir "suivi l'évolution de la crise du coronavirus" au jour le jour, et être "en lien permanent avec les autorités sanitaires", détaille-t-elle. "Nous avons pris la décision difficile de suspendre nos vols en Chine continentale jusqu'au 9 février". Une date qui est loin d'être immuable, puisque la directrice générale d'Air France va regarder avec ses équipes "les communications de l'OMS et de la direction générale de la santé en France pour pouvoir adapter cette nouvelle politique, et savoir si l'on doit reprendre les vols, ou repousser la suspension".
Des vols spéciaux pour ne laisser personne sur place
Ne voulant laisser aucun client, ni aucun salarié bloqué en Chine, Air France va mettre en place "dès ce jeudi soir des vols spéciaux" pour les rapatrier en France. Des vols menés par des "salariés volontaires" dans lesquels les conditions de sécurité sanitaires respectent les recommandations des autorités : "masques, gel hydroalcoolique... Tout ce qui peut permettre de se sentir à l'aise", résume la directrice générale. Quant à savoir quel coût économique va avoir la crise du coronavirus sur les comptes de la compagnie, Anne Rigail reconnaît un "impact", mais qu'il est "beaucoup trop tôt pour le dire et l'estimer. Tout dépendra de la durée de la crise."