Publicité
Publicité

«Vous n'arroserez pas les déserts médicaux avec le sang des médecins» : à Lille, la colère des manifestants contre la loi Garot

Maximilien Carlier // Crédit photo : Bastien Doudaine / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP . 1 min

Ce mardi, les étudiants en médecine et les médecins ont manifesté un peu partout en France contre la loi Garot, série de mesures visant à lutter contre les déserts médicaux. Elle doit notamment introduire deux jours par mois dans un désert médical pour les médecins libéraux et salariés. À Lille, les manifestants n'ont pas caché leur colère.

Les médecins et les étudiants en médecine ont défilé un peu partout en France ce mardi après-midi contre la loi Garot. Elle doit lutter contre les déserts médicaux, en instaurant par exemple deux jours par mois dans une zone peu dotée et qui régulerait donc l'installation des médecins libéraux ou salariés. Illustration de cette colère des manifestants dans les rues de Lille.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Il faut aussi penser à la santé mentale des médecins"

"Garot, Garot, ça serre trop !", scandent les manifestants. Blouse blanche sur le dos et stéthoscope autour du cou, près de 200 médecins, internes et étudiants se sont mobilisés, tous opposés à la loi Garot.

"On nous dit qu'il faut aller dans les déserts médicaux, mais toute la France est un désert médical. On ne va rien résoudre du tout. On va obliger les gens à quitter leur cabinet, leurs patients, leur famille. On est des êtres humains", affirme Élisabeth, médecin libéral en grève et très en colère. Avant d'ajouter : "Mais moi, je pense surtout aux jeunes".

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Cette loi pourrait bien être la goutte de trop", affirme via un mégaphone l'une des manifestantes. "Vous n'arroserez pas les déserts médicaux avec le sang des médecins" : voici le message qu'on peut lire sur des pancartes. "On en a un peu marre et puis il faut aussi penser à la santé mentale des médecins. Il y a beaucoup de médecins en zones rurales qui se suicident à cause du manque de soutien et de la charge de travail", explique Anouk, interne en médecine.

La solution selon elle face aux déserts médicaux : augmenter le nombre de médecins, inciter les professionnels de santé à s'y installer sans les forcer.