TOUR DE FRANCE - L'Américain est le mieux classé des favoris (4e) à l'issue du prologue. Il ne s'agit que des 8.9 premiers kilomètres d'un Tour de France qui en compte 3 642, mais quand même. Lance Armstrong n'a pas manqué son premier rendez-vous avec ce qui sera sa dernière Grande Boucle. Depuis son retour à la compétition il y a maintenant un an et demi, jamais le septuple vainqueur du Tour n'avait réalisé une bonne performance contre le chronomètre. Jadis si dominateur en contre-la-montre, l'Américain paie un manque de puissance qui s'explique par sa longue période d'inactivité couplé au fait qu'il approche à grands pas de la quarantaine. Mais samedi, sur un tracé sans relief et encore humide au moment de son départ à 19h30, L.A. s'est rappelé aux bons souvenirs d'antan dans les rues de Rotterdam. Quatrième à l'arrivée, à vingt-deux secondes de Fabian Cancellara, le leader de RadioShack a marqué les esprits. D'autant, et c'est le plus important pour lui, qu'il a terminé avec le meilleur temps des favoris à la victoire finale à Paris. "Si on m'avait dit ce matin que je finirais dans les cinq premiers et que je prendrais du temps sur mes adversaires, j'aurais signé des deux mains, a-t-il expliqué une fois descendu de son vélo. Je me suis senti assez bien depuis le matin et toute la journée à l'échauffement, jusqu'au départ, et au final c'était un contre-la-montre vraiment dur.""Je savais que j'étais bien" Dur peut-être, mais excellemment bien négocié par l'homme aux trente-huit printemps. Alors, le coup de pédale dans les chronos est-il définitivement revenu ? "Je savais que j'étais bien mais les jours où (le contre-la-montre) était la spécialité pour laquelle j'avais un faible sont bien passés. Il m'en reste qu'un... Je ne vais pas me plaindre." Et avant celui-là, lors de la 20e étape sur les routes de Gironde à la veille de l'arrivée à Paris, Armstrong va essayer de montrer qu'il peut aussi rivaliser, voire mieux, avec les Contador, Schleck et autres Basso. Sourire aux lèvres à la lecture du classement, le Texan n'avait donc pas menti lorsqu'il disait qu'il était dans une meilleure forme que l'an dernier. Et même s'il refuse de tirer des plans sur la comète - "Au fond de moi, c'est une surprise", il est bien le grand vainqueur de cette première journée. Si Alberto Contador, sixième, ne lui a rendu que cinq secondes, de nombreux prétendants ont peiné à Rotterdam. A commencer par Andy Schleck à qui Armstrong à pris 47 secondes. Ivan Basso, Bradley Wiggins, Carlos Sastre et Bradley Wiggins ont à peine mieux limité la casse. Ce n'est que le début, mais L.A. a de suite marqué son territoire.