Au placard du côté de Bordeaux depuis le début de la saison, David Bellion avait finalement décidé de revenir à Nice, au début du mois de janvier. Prêté par les Girondins, l'attaquant des Aiglons ne pourra en revanche pas jouer face à son ancien club, dimanche, pour le compte de la 21e journée de Ligue 1. Suite à un accord entre les deux clubs, le joueur restera donc en tribunes, au grand désarroi d'Eric Roy. "C'est digne d'un sketch à la Desproges". Interrogé par Nice-Matin, David Bellion préfère en rire. Prêté par Bordeaux, où il ne jouait pas du tout, au début du mois de janvier, l'attaquant niçois ne pourra pas jouer contre son ancien club, dimanche, dans le cadre de la 21e journée, suite à un accord entre les présidents des deux clubs. "C'est comique ! Si tout ça était logique, Jean Tigana devrait se réjouir de ma titularisation. Pour lui, Nice évoluerait donc à dix. Là-bas, je ne jouais pas. Alors pourquoi me craindre ?", s'interroge l'ancien Mancunien. Pourtant, Bellion nie tout esprit de revanche, à peine une légère frustration. "Je ne suis pas revanchard. Je n'ai rien à prouver à Tigana. Tout ce que je désirais, c'était montrer à mon coach, Eric Roy, que je suis bien. Que j'ai envie. Je manque encore de rythme, mais je suis sur la bonne voie", explique le joueur. De son côté, son coach a beaucoup plus de mal à digérer la décision. "Je trouve ça complètement antisportif", lance le technicien sur RMC, alors qu'il a dans le même temps appris le forfait d'un autre attaquant, Eric Mouloungui, sur blessure. Triaud: "On est plutôt sympa avec ce club" "Si je décide de le faire jouer, qu'on me l'interdit et que l'on perd le match en question, les gens devront assumer les décisions qu'ils ont prises. Ça ne me regarde pas. Lorsqu'on m'en a parlé, j'ai dit que dans ce cas de figure, cela ne servait à rien qu'il vienne", s'énerve même l'entraîneur des Aiglons, rappelé à l'ordre par son président. "Bordeaux nous a prêté David dans des conditions financières très avantageuses. Il n'y a pas de raison pour que l'on mette le feu là-bas. David aura 19-20 matches pour jouer et se montrer", explique ainsi Gilbert Stellardo, toujours sur RMC. "J'ai beaucoup d'amitié et de respect pour Eric. Il souffre un peu. Je vais le priver d'un joueur pendant un match, certes. A lui de faire avec. Je lui ai même dit que s'il voulait, il pouvait appeler Tigana et voir avec lui ce qu'il en pensait", conclu le dirigeants, qui préfère calmer le jeu, alors que de son côté Jean-Louis Triaud remet les choses dans leur contexte. "On est plutôt sympa avec ce club. Je ne vais pas non plus demander à mes défenseurs de provoquer des penalties pour aider l'équipe de Roy...", assène le président girondin dans L'Equipe. Une bonne manière de clore les débats.