BASKET - Les Bleus entament leur tournée en Amérique avec un match face au Canada. Les choses sérieuses vont commencer. A un peu plus de deux semaines du coup d'envoi du Mondial turc et après un premier match de préparation remporté samedi face à une bien faible Tunisie (77-44), l'équipe de France doit progressivement monter en régime à l'occasion d'une mini tournée nord-américaine qui la verra défier à deux reprises le Canada à Toronto avant d'affronter, et c'est une grande première, les Etats-Unis à New York. Mais avant ce match très attendu face aux champions olympiques, prévu dimanche au Madison Square Garden dans le cadre du "World Basketball Festival", les hommes de Vincent Collet vont donc d'abord en découdre face à une équipe qui "(leur) ressemble" selon le technicien villeurbannais, et qu'ils retrouveront dans leur groupe à Izmir. "C'est une formation jeune (24,6 ans de moyenne d'âge, ndlr), agressive, certainement avec un potentiel athlétique et qui va nous poser des problèmes dans ce registre là, explique-t-il sur le site de la FFBB. A nous de voir ce qu'on peut faire pour limiter ces difficultés." Vainqueurs 86-62 de la Chine mardi dans le sillage d'Andy Rotins (19 points), futur arrière des Knicks et rejeton du coach, les joueurs à la feuille d'érable peuvent proposer une intéressante opposition pour des Tricolores qui ont préféré ne pas trop superviser cette formation car "il vaut mieux qu'on soit en difficulté par rapport à des choses qu'on ne prévoit pas qui nous permettront de corriger le tir, poursuit Collet. En plus on les joue dans notre poule. Il faut donc qu'on arrive à détecter les problèmes qui vont surgir contre eux." Albicy: "Là pour défendre dur" Des problèmes qui pourraient survenir au rebond défensif, où les Bleus ont péché face à la Tunisie. "On doit être vigilants là-dessus, insiste l'ancien Manceau. On a été faibles contre la Tunisie. Il faut qu'on arrive à progresser dans ce domaine, on va attirer l'attention des joueurs sur ce point." Légèrement dominateurs dans le secteur samedi (29 prises contre 23), Boris Diaw (10 rebonds) et les siens ont laissé trop de latitude à leurs adversaires dans la raquette (11 rebonds offensifs concédés), ce qui pourrait leur être fatal face aux gabarits nord-américains et à leur jeu éminemment plus physique. Si elle a également peiné à la finition ("On a eu beaucoup trop de déchet dans la réalisation", concède Collet), cette équipe de France-là ne doit pas renier ce qui fait sa force: son ADN défensif. Une caractéristique qui sied parfaitement au dernier arrivé dans le groupe, Andrew Albicy, remplaçant de dernière minute de Rodrigue Beaubois, qui va être opéré du pied gauche. "Je suis là pour défendre dur, c'est ma qualité première, et aussi pour tenir l'équipe le peu de temps que je jouerai", avance le dragster parisien, fraîchement auréolé d'un titre de champion d'Europe des moins de 20 ans et MVP de la compétition. Albicy  qui pourrait bien être conservé  pourrait avoir sa chance dès jeudi soir, à moins que Fabien Causeur ou Charles Lombahé-Kahudi ne le suppléent, alors qu'Edwin Jackson, absent contre la Tunisie, est lui assuré de jouer. Parmi ces quatre-là, deux éléments devraient d'ailleurs être les victimes du "Final Cut", a priori au retour d'Amérique. Il est donc temps, comme le dit Vincent Collet, d'"affiner les choses".