Le FC Barcelone a frappé un très grand coup, samedi, en battant sans ménagement le Real Madrid sur sa pelouse (4-0) lors du premier clasico de la saison, entamé par un très bel hommage aux victimes des attentats de Paris. Rapidement devant au score grâce à Luis Suarez (11e), les Blaugrana n'ont jamais desserré l'étreinte face à un adversaire totalement dépassé par l'événement. Neymar (39e), Andres Iniesta (53e) et Suarez, encore lui (74e), ont donné une ampleur spectaculaire au score. Malgré - ou à cause de - une équipe ultra-offensive (Modric, Bale, Kroos, James, Ronaldo et Benzema étaient titulaires), le Real n'a jamais paru en mesure de rivaliser, même s'il faut relever également la partie magnifique du portier catalan, Claudio Bravo, auteur de plusieurs parades spectaculaires.
Iniesta inscrit le plus beau but de la partie :
"Nous avons réussi un match complet à tous les niveaux, en ayant le ballon et en recherchant le surnombre", a relevé Iniesta, capitaine du jour, au micro de la télévision espagnole. "Nous avons concédé peu d'occasions et nous avons peu perdu le ballon. Nous avons fait un très, très bon match. J'avais dit jeudi que ce qui nous intéressait c'était d'être nous-mêmes. Nous y sommes parvenus." Interrogé sur l'avance de six points que compte désormais le Barça sur son rival, Iniesta s'est bien évidemment montré prudent. "La Liga est encore longue, c'est loin d'être décisif, mais nous repartons très, très satisfaits", a reconnu le champion du monde 2010.
Messi de retour. Ce clasico remporté haut la main a également été marqué par le retour au jeu de Lionel Messi. Absent des terrains depuis le 26 octobre dernier, le quadruple Ballon d'Or a fait son entrée en jeu à la 57e minute, alors que le score était déjà acquis pour le Barça (3-0). Remuante, "la Pulga" a été à l'origine du quatrième but du Barça. Du côté du Real, Karim Benzema, de retour de blessure lui aussi, n'a pas été le Madrilène le moins en vue, mais il a buté à plusieurs reprises sur le portier du Barça. Ni Ronaldo ni lui ni les autres "Galactiques" d'ailleurs n'ont pu empêcher les supporters madrilènes de brandir des mouchoirs blancs en signe de protestation en fin de match. Les prochains jours risquent d'être agités pour le coach des Merengue, Rafael Benitez.