Depuis l'annonce, le 31 juillet dernier, de l'existence d'un accord entre le Comité international olympique (CIO) et la ville de Los Angeles pour l'organisation des Jeux 2028, il n'y avait plus aucun suspense : Paris, seule ville candidate en lice, allait organiser les Jeux olympiques 2024. La désignation a été enterinée à Lima, au Pérou, peu avant 20 heures (13 heures heure locale), lors de la 131ème session du CIO.
Les informations à retenir :
- Paris est officiellement devenue mercredi ville organisatrice des JO 2024.
- Dans le même temps, Los Angeles a obtenu l'organisation des Jeux 2028.
- Les représentants de Paris 2024 ont signé une présentation efficace.
Une simple formalité. Le CIO a acté mercredi l'accord tripartite conclu avec Paris et Los Angeles pour l'organisation des Jeux 2024 et 2028. Cette double attribution, actée il y a plus de deux mois maintenant, est une aubaine pour le CIO, qui a de plus en plus de mal à trouver des villes candidates. Mercredi, lors de son allocution, le président du CIO, Thomas Bach, ne s'en est d'ailleurs pas cachée. Il s'agit d'un accord "gagnant-gagnant-gagnant" entre Paris, Los Angeles et le CIO, a-t-il souligné. Signe que les Jeux étaient déjà faits, la désignation des deux villes hôtes de 2024 et 2028 s'est faite non pas à bulletin secret mais à main levée…
Un grand oral soigné, malgré tout. La désignation des deux villes hôtes a malgré tout été précédée du passage à la tribune des deux comités de candidature, pour une ultime présentation, sans pression. Les différents visages de Paris 2024 (le président du CNOSF Denis Masseglia, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse, la ministre des Sports Laura Flessel, la maire de Paris Anne Hidalgo, le co-président du comité de candidature Tony Estanguet…), mais aussi un jeune chargé de mission franco-tunisien, Youssef Halaoua, se sont succédé au micro, avec des messages, déclamés en partie dans des langues étrangères, et tournant essentiellement autour du slogan de Paris 2024 ("made for sharing") : le partage.
Regardez l'une des vidéos de présentation du projet parisien :
Neymar et Macron. Plusieurs vidéos rythmées ont ponctué cette demi-heure de présentation, dont une, inaugurale, reprenant 24 termes associés à Paris (green, histoire, gastronomie, liberté, passion, etc.), avec le passage remarqué devant la caméra de quelques visages connus, comme Teddy Riner, également présent à Lima, Jean Dujardin ou même Neymar (qui s'est fendu d'un "Ici, c'est Paris !"). Le président de la République, Emmanuel Macron, qui n'avait pas fait le déplacement au Pérou, est apparu lui aussi dans un message vidéo, où il a rappelé "l'engagement complet" de la France pour la réussite de ces Jeux 2024.
Un peu plus tard, le président a salué l'attribution officielle des Jeux à Paris, depuis l'aéroport de Pointe-à-Pitre. "Cette victoire, c'est la France", a-t-il estimé.
Une belle émotion, quand même. Après trois échecs consécutifs (Paris 1992, Paris 2008 et Paris 2012), la désignation de Paris pour organiser les Jeux olympiques 2024, 100 ans après leur dernière venue dans la capitale, en 1924, constitue néanmoins un grand moment d'émotion pour les tenants de la candidature - on a pu voir l'émotion d'Anne Hidalgo et de Tony Estanguet au moment de l'annonce - mais aussi pour tous les amoureux de sport de l'Hexagone. Sept ans d'attente (et de préparation) commencent.
Des anneaux olympiques au Trocadéro. Dans la foulée de l'annonce du président du CIO, des anneaux olympiques géants ont été dévoilés sur l'esplanade du Trocadéro, sous une pluie battante. Annonce pluvieuse, annonce heureuse ?