Une supplication. Un étudiant chinois s'est tué sur un campus universitaire après avoir perdu près de 2.400 euros dans des paris sur la Coupe du monde au Brésil, qui suscite un vif engouement à travers le pays, ont rapporté mardi des médias locaux. En deuxième année dans une université du sud de la Chine, le jeune homme, identifié par son nom de famille Lin par la presse, a sauté lundi depuis le septième étage d'un immeuble du campus, selon le quotidien Xinxi Shibao. "Je l'ai entendu supplier: 'Ne me forcez pas, donnez-moi deux jours de plus pour vous rembourser!' ; il a parlé au téléphone pendant une dizaine de minutes. Puis je l'ai vu raccrocher, se lever et soudainement il a disparu", a raconté un témoin de la scène, cité par le journal.
Les paris clandestins explosent. Lin a été immédiatement transporté à l'hôpital de la ville de Panyu, dans la province du Guangdong, mais n'a pu être sauvé. "Il avait emprunté beaucoup d'argent (pour parier), à des taux d'intérêts plutôt élevés", a témoigné un camarade de Lin, estimant que l'étudiant avait perdu près de 20.000 yuans (environ 2.400 euros) dans des paris sur plusieurs matchs de la Coupe du monde. Bien qu'elle n'ait pas d'équipe participant à la compétition, la Chine compte des millions de fans passionnés de football, à la fois spectateurs assidus et parieurs acharnés. Les paris clandestins sont ainsi florissants partout dans le pays, malgré les strictes interdictions des autorités.
Des bénéfices colossaux. De son côté, une loterie nationale contrôlée par l'Etat a assuré que ses ventes de billets concernant des paris sur la Coupe du monde avaient passé la barre des 4 milliards de yuans (477 millions d'euros) au cours du week-end, soit déjà presque le double des 2,3 milliards collectés en 2010 sur l'ensemble de la compétition. Les revenus générés par ces paris "officiels" pour l'édition 2014 devraient dépasser les 10 milliards de yuans (1,18 milliard d'euros), a estimé un responsable de l'Administration générale des sports.
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