Opposée à son voisin marocain dimanche soir à Annaba, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2012, l'Algérie devait absolument s'imposer pour espérer revenir dans la course à la première place, synonyme de qualification directe pour la compétition prévue en début d'année prochaine. Les Fennecs n'ont pas laissé passer leur chance, s'imposant (1-0) grâce à un penalty inscrit en début de match par Yebda. Dernière du Groupe D des éliminatoires de la CAN 2012 après un nul face à la Tanzanie (1-1) et une défaite face à la République centrafricaine (0-2), l'Algérie n'avait pas le droit à l'erreur dimanche soir à Annaba face au Maroc. Au pied du mur, les Fennecs ont su réaliser une solide prestation pour s'imposer sur la plus petite des marges et ainsi se relancer dans la course à la qualification pour la CAN 2012, organisée par le Gabon et la Guinée Equatoriale du 21 janvier au 12 février de l'année prochaine. Comme attendu, la tension est palpable dès les premières minutes entre les deux voisins et l'arbitre mauricien, qui a su faire preuve d'autorité et de tact pour tenir la rencontre, doit intervenir sur chaque duel. Sur un coup franc obtenu à 25 m du but environ, Ryad Boudebouz tente d'enrouler sa frappe. Le tir du sochalien est détourné par le mur mais retombe sur la transversale. Sur le corner qui suit, tiré au premier poteau par Boudebouz et prolongé de la tête, le Lensois Adil Hermach, en voulant se protéger, dévie clairement le ballon de la main. M. Seechurn n'hésite pas et désigne le point de penalty. Le milieu de terrain du Napoli Hassan Yebda se charge de la sentence et fait exploser de joie les 60 000 spectateurs qui garnissent les travées du stade du 19-mai-1956 (1-0, 7e). Libérés par cette ouverture du score précoce, les Fennecs parviennent à contrôler les assauts adverses et notamment les deux stars de l'équipe marocaine le milieu de l'Inter Milan Houssine Kharja et l'attaquant d'Arsenal Marouane Chamakh. Peut-être à court de rythme, car il joue peu avec Arsenal depuis plusieurs semaines, l'ancien girondin peine à se montrer dangereux, en dépit des nombreux ballons en profondeur, pas toujours précis il est vrai, qui lui sont adressés. Les quatre équipes du groupe à égalité Menés à la pause, les hommes d'Eric Gerets ne trouvent toujours pas la solution au retour des vestiaires et doivent attendre l'heure de jeu pour véritablement se montrer dangereux. C'est d'abord Adel Taarabt qui fait la différence côté gauche et oblige le gardien Raïs Mbohli à s'interposer (60e). Alors que les Marocains se plaignent d'une main non sifflée dans la surface de Yahia - moins évidente que celle d'Hermach - lors d'un duel avec Mbark Boussoufa, Mehdi Benatia, monté aux avant-postes est à deux doigts de faire la surface. Servi dans la surface côté gauche, le défenseur de l'Udinese résiste à la charge d'Anther Yahia et centre devant le but. Mbohli est battu mais Chamakh est contré in extremis par le tacle de Djamel Mesbah, auteur d'un retour salvateur. L'ancien girondin parvient toutefois à centrer en retrait pour Kherja, dont la frappe est détournée du pied par Mbohli (68e). Une grosse frayeur pour les Algériens qui tentent de se mettre à l'abri, mais la tête de Rafik Djebbour, consécutive à un centre de Yebda venu de la droite, est stoppée sur sa ligne par Nadir Lamyaghri (76e). Au pied du mur, les Marocains jettent leurs dernières forces dans la bataille et sur un ballon en profondeur de Hermach, Chamakh s'écroule dans la surface, estimant avoir été poussé dans le dos par Bouzid. L'homme en noir refuse toutefois d'accorder un penalty malgré les vives protestations de l'attaquant d'Arsenal. Au courage, les hommes d'Abdelhak Benchikha réussissent ainsi à préserver leur mince avantage et à obtenir leur premier succès dans ses éliminatoires. La Tanzanie ayant dominé la République centrafricaine samedi (2-1), les quatre équipes de ce groupe D sont désormais à égalité avec quatre points après trois matches. Autant dire que rien n'est encore fait avant les matches retours prévus à partir de juin prochain.