Une victoire qui fait du bien. Au cours d'une rencontre qui ne manquera pas d'alimenter la polémique au vu de la performance affichée par le corps arbitral, l'OL s'est donné un bon bol d'air en battant Lille, 3-1, dimanche à Gerland en conclusion de la 9e journée de Ligue 1. Un doublé de Lisandro et un but de Gourcuff ont eu raison de Nordistes la plupart du temps supérieurs dans beaucoup de secteurs de jeu. Et de trois. Lyon ne compte que trois succès depuis dimanche soir en Ligue 1 mais celui obtenu face à Lille risque de peser lourd dans un avenir à court terme décisif pour l'équipe et en particulier Claude Puel. Mis sous pression par son président, désireux cette semaine de voir son club battre Lille et Benfica trois jours plus tard en Ligue des champions, l'entraîneur des Gones a réussi la moitié de sa mission. La position en championnat n'est certes pas encore satisfaisante avec une 14e place à huit points du leader rennais, mais la qualité du jeu est en progrès, symbolisée par la montée en puissance des individualités. On pense alors à Lisandro, auteur d'un doublé contre les Dogues, et Gourcuff dont le dernier but en championnat remontait à la saison dernière. Il n'aura pas échappé à Puel non plus que son ancienne équipe méritait certainement un peu mieux qu'un revers 3 buts à 1 et surtout qu'elle lui a donné un bon coup de main pour se voir infliger sa première défaite de la saison en Ligue 1. Les malheurs d'Adil Rami. Tel est le titre possible de la première période. Tout commence pour le Lillois avec un carton jaune reçu dès la 5e minute pour une faute que beaucoup qualifieront d'imaginaire, Bastos amplifiant sensiblement le petit contact avec le défenseur central des Bleus. Quelque peu fragilisé par ce fait de jeu, Rami n'en reste pas moins un joueur de tête redouté. Sur un corner de Cabaye, le Lillois reprend au premier poteau un ballon qui s'écrase sur la transversale de Lloris, spectateur sur ce coup (39e). Moins de deux minutes plus tard, Adil Rami se montre particulièrement fébrile sur un centre raté de Pied. Sa tentative de dégagement se transforme en or pour Gourcuff qui n'a plus qu'à battre de près, et en force, un Landreau impuissant. (2-0, 41e). Injuste ? Les Dogues ne peuvent qu'être animés par ce sentiment. L'ouverture du score de l'OL dès la 3e minute, les Lillois en sont également responsables. Emerson, trop laxiste, néglige peut-être Lisandro qui lui passe devant, accélère et déclenche une frappe du gauche aux 18 mètres trop puissante pour Landreau (1-0, 3e). Le coup de pouce de Pied En face, Lloris se montre en revanche impeccable sur la grosse occasion des Dogues dans ce premier acte signée Gervinho. Après une excellente remontée de balle de Frau, l'Ivoirien se débarrasse de Diakhaté avant que son tir croisé ne trouve la main solide du gardien des Bleus (19e). A la sortie de Toulalan, blessé (38e) et remplacé par Gonalons, la partie commence à pencher en faveur des visiteurs définitivement remis de leur entame on ne peut plus délicate. La période de domination nordiste qui s'en suit accrédite cette thèse. Lyon souffre mais va donc profiter pleinement des errances du malheureux Rami pour virer en tête à 2-0. Au retour des vestiaires, l'espoir n'a pas pour autant disparu chez Rudi Garcia qui lance Hazard et Balmont. Il est même grandissant quand après une frappe de Sow détournée sur le montant gauche par Lloris (49e), l'ex-attaquant rennais trouve enfin les filets lyonnais. Servi par une tête de Pied, Sow réussit le ciseau retourné idéal pour les amateurs de belles images et surtout pour le moral de son équipe (2-1, 52e). Les Dogues sont plus que jamais relancés mais une fois encore freinés brutalement par ce penalty accordé quelques petites minutes après le beau geste de Sow. Le contact Källström-Balmont, bien que contestable, peut difficilement échapper à la sentence de la surface de réparation. Landreau part du bon côté mais Lisandro exécute le coup de pied avec grande précision (3-1, 57e). Ce deuxième break sera définitif malgré un avantage numérique en faveur du Losc après l'expulsion de Pied pour un deuxième jaune (70e). L'attaque défense mettra en exergue la solidarité des Lyonnais, au plus grand bonheur évidemment de Puel, interrogé sur Canal+: "On a fait preuve de beaucoup de caractère. On a eu de belles phases même si on a peu trop subi à dix contre onze. On a montré du courage, c'est mérité dans l'ensemble. On a récupéré pas mal de joueurs blessés ces derniers jours, ils progressent." Le retour de Cris, aligné dimanche avec Diakhaté, a notamment été remarqué. Tant mieux pour l'OL. Confirmation mercredi contre Benfica ?