En battant le Pays de Galles (37-25) samedi à Cardiff, la Nouvelle-Zélande de Dan Carter, nouveau meilleur marqueur de points au niveau international (1.188), a réalisé le Grand Chelem face aux nations britanniques, puisqu'elle a dominé successivement l'Angleterre, l'Écosse, l'Irlande puis les Diables Rouges. Les All Blacks ont donc annoncé la couleur à dix mois du Mondial à domicile. Les All Blacks battent tous les records. En l'emportant plus ou moins facilement (25-37) ce samedi soir au Millennium Stadium de Cardiff face au modeste Pays de Galles, ils ont accompli un quatrième Grand Chelem historique dans les îles britanniques (le premier remonte à 1978), le troisième en cinq ans (après 2005 et 2008). Et, comme prévu, leur ouvreur Dan Carter, déjà meilleur marqueur de points en équipe nationale (1.176) avant ce match, est également devenu meilleur marqueur au niveau international (1.188) en surpassant Jonny Wilkinson, auteur de 1.178 pions avec l'Angleterre et les Lions britanniques. L'ancienne vedette de Perpignan, aujourd'hui joueur des Crusaders, a empilé malgré sa petite forme deux pénalités et trois transformations, soit au total douze nouvelles unités. "J'aimerais vraiment que l'on écrase le pays de Galles [...] C'est le dernier match de la tournée et on veut envoyer un message", avait cette semaine déclaré de façon claire le sélectionneur néo-zélandais Graham Henry, qui retrouvait pour l'occasion la cité galloise, où il commença sa carrière d'entraîneur international avec le XV du Poireau en 1998. Son voeu n'a été exaucé que dans les grandes lignes. Sans pitié lors de leurs trois autres test-matches automnaux contre l'Angleterre (26-16), l'Écosse (49-3) puis l'Irlande (38-18), les Kiwis, qui se présentaient pourtant sous leur meilleur jour avec les retours du talonneur Keven Mealamu et du deuxième ligne Brad Thorn, sont apparus moins juteux cette fois-ci, à cause notamment de la botte de Stephen Jones (20 points), aidé par un essai signé Lee Byrne. Mais ils ont toujours été maîtres de leur sujet, même en infériorité numérique suite à l'exclusion de Daniel Braid. "J'ai été enchanté par mes gars [...] Ils ont montré un certain sang-froid et ont marqué cinq essais", confiait, devant les caméras de la BBC, Graham Henry à la fin de la partie. En effet, grâce à Hosea Gear, par deux fois (4e et 53e), Mils Muliaina (22e), Isaia Toeava (72e) ainsi que James Afoa (76e), la Nouvelle-Zélande est la seule des trois grandes nations de l'hémisphère Sud à repartir invaincue de son périple européen. De bon augure à dix mois de sa Coupe du monde (du 9 septembre au 23 octobre 2011).