BASKET - Découvrez les adversaires des Bleus pour le Mondial 2010, en Turquie. ESPAGNE Championne du monde et championne d'Europe en titre, l'Espagne se présente comme l'épouvantail de ce groupe D. La première place lui semble promise d'autant que, contrairement à de nombreuses équipes, elle pourra compter sur un noyau dur de joueurs couverts d'or l'an dernier, lors de l'Euro 2009 en Pologne. A part Pau Gasol, forfait de longue date, le coach Sergio Scariolo pourra s'appuyer sur toutes ses stars, Navarro, Rubio, Fernandez, Reyes, Garbajosa et Marc Gasol. Un collectif très costaud, déjà au fait du jeu FIBA puisque bon nombre de ces joueurs brillent en Liga ACB et en Euroligue, qui peut à nouveau guider les Espagnols jusqu'au sacre dans une compétition où les Etats-Unis, notamment, seront dépeuplés de toutes leurs vedettes. LITUANIE A un an de "son" Championnat d'Europe qualificatif pour les Jeux Olympiques de Londres, la Lituanie ne fait pas de ce Mondial 2010 une priorité. Sans doute plus que les Bleus, les Baltes seront donc démunis en Turquie. Les frères jumeaux Lavrinovic, Jomantas, Jasikevicius et Kaukenas ont déclaré forfait au sein d'une sélection que Siskauskas et Ilgauskas ne fréquentent plus. Exit également Songaila et Salenga. Seul Kleiza, finaliste de l'Euroligue avec l'Olympiakos, est un joueur qui évoque quelque chose en France puisque Lukauskis, qui sort d'une saison moyenne à Villeurbanne, a été coupé. Le coach Kestutis Kemzura devra faire avec un secteur intérieur considérablement appauvri en Turquie. Peut-être une chance pour les Tricolores. CANADA L'évènement est suffisamment récent pour que l'équipe de France s'en souvienne. Mi-août, lors de leur tournée de préparation en Amérique du Nord, les Bleus ont craqué deux fois à Toronto face au Canada, une formation sans grande star mais dont certains joueurs peuvent, à l'image de Rautins récemment recruté par les New York Knicks, prendre feu. "Il faut qu'on se serve de ces deux matches. C'est une équipe qui est au-dessus de nous, assurait Vincent Collet après le deuxième revers. On doit inverser la tendance mais ce sera difficile." Comme les Bleus, les Canadiens ont un groupe très jeune qui, dans une compétition aussi intense qu'un Championnat du monde, peuvent perdre leurs moyens. Méfiance, malgré tout. LIBAN Vainqueur de la Coupe Stankovic face au Japon lors de sa préparation, le Liban est sur le papier un ton en-dessous des Bleus. A l'instar de leur capitaine El-Khatib, nombreux sont les joueurs de cette équipe à évoluer dans leur championnat national. Du gâteau pour les Bleus ? "Pour le Liban, il n'y a qu'à se souvenir du Mondial 2006 pour éviter de faire la même boulette", avait déclaré le coach tricolore Vincent Collet il y a quelques mois, lors du tirage au sort de ce Championnat du monde. A l'époque, les Français s'étaient inclinés d'un point en poule (73-74) alors que Diaw avait raté le lancer franc de l'égalisation et que Foirest, sur le rebond offensif, avait à son tour manqué la cible sur un shoot pourtant ouvert. NOUVELLE-ZELANDE Comme le Liban, la Nouvelle-Zélande risque de se contenter d'un rôle de faire-valoir dans ce groupe D. Sans Sean Marks, que le sélectionneur Nenad Vucinic n'a pas retenu dans son groupe de douze, les "Tall Blacks" disposent d'une équipe de gaillards expérimentés mais sans référence au haut niveau international. "Il y a quelques bonnes vieilles têtes bien faites dans cette équipe et beaucoup d'expérience, confirme le capitaine vétéran, Cameron, sur le site de la FIBA. C'est un bon collectif, très solide." Si les Bleus jouent leur qualification pour les huitièmes de finale de ce Mondial 2010 contre les Néo-Zélandais, leurs derniers adversaires dans la poule, ce match aura tout du piège. ET APRES ? En cas de qualification pour les huitièmes de finale, possible seulement si l'équipe de France accroche l'une des quatre premières places du groupe, c'est une formation de la poule C que les Bleus devront affronter. Une poule très relevée et homogène avec la Turquie, le pays hôte, la Russie, Porto Rico, la Grèce, la Chine et la Côte d'Ivoire. Autrement dit, les joueurs de Vincent Collet doivent s'attendre au pire. Le sélectionneur en avait d'ailleurs déjà bien conscience il y a dix jours, avant le dernier stage à Villeurbanne. "Il faut que le groupe prenne conscience que pour aller en huitièmes de finale, il va falloir dès le 28 août jouer pied au plancher. Moi je le sais déjà, mais je pense que ce n'est pas forcément intégré par tout le monde."