On attendait de voir. On attendait de voir de quoi était capable ce PSG 2015-16, à l'occasion de son premier gros test de la saison, face au Real Madrid, lors de la 3e journée de la phase de groupes de la Ligue des champions. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on n'a pas été convaincu. Pris de vitesse et rarement dangereux, le PSG s'est contenté d'un petit 0-0, qui constitue presque un bon résultat compte-tenu de la physionomie du match. A l'agonie en fin de première période, l'équipe de Laurent Blanc a plusieurs frôlé la correctionnelle face à la vivacité du Real de "Rafa" Benitez, avant de redresser la tête par la suite. Ce fut insuffisant toutefois pour faire la différence dans un match qui avait des allures de finale aller du groupe A, deux semaines avant le match retour à Santiago-Bernabeu.
Enorme occasion pour Ronaldo. Pourtant privé de Karim Benzema, Gareth Bale et James Rodriguez (excusez du peu !), le Real a rapidement fait tourner en bourrique l'équipe de Laurent Blanc grâce à l'activité de Jesé, tout près d'ouvrir le score sur un petit tir croisé dans la surface (26e), à l'abattage de Toni Kroos, remarquable dans l'organisation du jeu et à l'activité de Marcelo, dont le centre en retrait a bien failli côuter cher aux Rouge et Bleu en fin de première période (40e). Longtemps discret, Cristiano Ronaldo s'est réveillé d'un coup et a signé deux têtes dangereuses en une minute, mais à chaque fois, Kévin Trapp, remis de sa blessure à une cuisse, signa une belle intervention (35e et 36e).
Dans une deuxième période moins aboutie de la part du Real (car davantage gêné par le PSG), le triple Ballon d'Or a eu une énorme opportunité mais sa reprise depuis la côté gauche de la surface a fui le cadre de Trapp (72e). Et le PSG dans tout ça ? Les occasions furent rares, très rares. Certes, Blaise Matuidi alluma une belle première mèche, sur une frappe croisée, à ras de terre (11e). Ce fut le seul tir cadré du PSG ! Dans le deuxième acte, Edinson Cavani, sorti de son demi-sommeil, reprit du pointu, de peu à côté (49e). Resté sur le terrain jusqu'au bout, à la différence de Cavani et de Di Maria, "sacrifiés" par Laurent Blanc, "Ibra" a traversé la rencontre comme une ombre, manquant presque tout ce qu'il a tenté. Entrés en cours de jeu, Javier Pastore et Lucas, auteur d'une tête au-dessus (75e), ne sont pas parvenus à inverser le cours d'un match bien terne et qui pose pas mal de questions sur le réel potentiel de ce PSG-là...