Ce n'est pas faire injure aux remplaçants du LOSC que de dire que Rudi Garcia n'avait pas aligné sa meilleure équipe, en seizièmes de finale retour de la Ligue Europa, à Eindhoven, le 24 février dernier (1-3). Un peu moins de deux mois plus tard, et alors que le Losc n'a plus qu'un point d'avance sur l'OM en championnat après deux performances décevantes - défaite à Monaco (1-0) et match nul face à Bordeaux (1-1) -, la tentation de "balancer" la Coupe de France existe-t-elle dans les rangs lillois ? Pas le moins du monde.
"Cette épreuve fait rêver un leader de L1"
Interrogé sur cet éventuel dilemme entre Coupe et championnat, lundi, en conférence de presse, le milieu de terrain nordiste Florent Balmont a estimé que le Losc avait les moyens de jouer sur les deux tableaux. "On a la qualité. On a l'effectif pour", a-t-il souligné. "Maintenant, il reste un match pour être en finale. On a vraiment envie de passer ce tour. Ça peut être une belle aventure."
La très belle aventure en Coupe, c'est-à-dire la victoire finale, Lille ne l'a plus connue depuis 1955, date de sa cinquième et dernière Coupe de France. "Oui, cette épreuve fait rêver un leader de la L1", a déclaré de son côté Rudi Garcia, pour qui, clairement, la Coupe de France est passée cette année avant la Coupe d'Europe. Et, comme il l'avait fait au tour précédent, contre Lorient, en quarts (0-0, 5-3 aux tab), il devrait aligner une équipe-type dans le bouillant Stade du Ray, mardi.
"Cela peut être un plus pour le championnat"
Le leader de la L1 va même enregistrer pour cette rencontre le retour de l'Ivoirien Gervinho, suspendu samedi contre Bordeaux à la suite de son carton rouge reçu à Monaco. Lille va donc à Nice avec de l'ambition, celle de se qualifier mais également de se rassurer. Et tant pis si une qualification viendra alourdir son calendrier du mois de mais, avec une finale de Coupe de France le 14 entre un déplacement à Saint-Etienne, le 11 et la réception de Sochaux, vraisemblablement le 18. Soit trois matches en une semaine. Pas simple.
Plus qu'un problème pour le championnat, Balmont considère au contraire que cette demie à Nice pourrait aider le club dans sa quête d'un troisième titre de champion de France, après ceux décrochés en 1946 et 1954. "Si on va à Nice et qu'on gagne, même aux pénos, on sera qualifié et cela peut être un plus pour le championnat." Leader après 31 journées et demi-finaliste de la Coupe de France, le Losc n'a jamais été aussi proche d'enrichir son palmarès. Ou de tout perdre très près du but...