Jean-Charles Banoun, du service des sports d’Europe 1
Dans un championnat plutôt triste en terme de spectacle cette saison, le LOSC apporte une note de fraîcheur. Avec 40 buts marqués, la meilleure attaque du championnat est donc bien à sa place. Lille, qui évolue souvent avec trois joueurs en attaque - Hazard, Gervinho et Sow - est la seule à nous sortir de la torpeur et l’ennui que nous infligent la plupart des autres « gros bras » du championnat (Lyon, Marseille, Rennes et Bordeaux). Même le PSG, et son Brésilien Nenê, dont on a cru un moment qu’ils pourraient apporter, eux aussi, un peu de folie à cette ligue 1, ne semblent pouvoir rivaliser avec Lille. Même si le LOSC semble parfois s’essouffler, comme à Auxerre (1-1) dimanche dernier, cette équipe dégage une régularité qui la place bien au-dessus des autres. Et plus la saison avance, moins les poursuivants semblent en mesure de réagir. La réussite exemplaire du LOSC cette saison tient beaucoup à la médiocrité de ses adversaires. Mais attention, n’oublions pas que lors des matches allers, Lille s’est incliné à Lyon et contre Marseille, à domicile. Attendons donc de voir comment se passeront les matchs retours face à ces mêmes équipes pour décerner définitivement le titre aux Lillois…
Victor Dhollande-Monnier, de la rédaction d’Europe1.fr
Lille ne manque pas de nous séduire depuis le début de la saison. A chaque fois qu’ils ont le ballon, les attaquants lillois se projettent vers l’avant. Même quand ils mènent 3-0, ils en veulent plus. Mais le LOSC n’a pas les reins assez solides pour contenir à la fois les éventuels retours du PSG, de Marseille, de Rennes et de Lyon. Si pour le moment toutes ces équipes ne sont pas à 100 %, Lille devra être forte pour ne pas les voir tous revenir. Et puis Lille est encore en course dans trois compétitions majeures : le championnat de Ligue 1, la Coupe de France et la Ligue Europa. A la fin du mois de février et au début du mois de mars, les Lillois vont jouer contre Lyon (le 27 février) et Lorient (le 1 mars), se déplacer à Marseille (le 5 mars) et défier les néerlandais du PSV Eindhoven en seizièmes de finale de la Ligue Europa. Un calendrier très chargé, trop chargé pour une équipe qui ne dispose pas d’un banc des remplaçants suffisant. Dans cet enchaînement de matches, Rudi Garcia sera obligé de faire tourner son effectif. Et si ses adversaires sont à la hauteur, Lille risque bien de perdre des points en chemin...