Un champion olympique français suspendu un an : l'affaire n'est pas si fréquente. Elle concerne Steeve Guénot, médaillé d'or en lutte gréco-romaine chez les moins de 66 kg à Pékin, en 2008. A l'instar de l'athlète Teddy Tamgho, recordman du monde du triple saut, Guénot paie au prix fort sa légèreté en matière de suivi antidopage. S'il n'a pas été contrôlé positif, le cadet de la fratrie Guénot a en effet manqué deux contrôles antidopages inopinés - "entre 6h et 7h du matin" - après avoir déjà omis de donner des informations obligatoires sur sa localisation. Les deux "no show", ajoutés au "défaut de remplissage" de son calendrier sur la plateforme informatique dédiée, lui valent donc cette année de suspension, prononcée par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).
Les JO 2016 comme objectif. "Régulièrement contrôlé depuis son titre olympique à Pékin, Steeve Guénot n'a jamais été contrôlé positif, tout comme l'ensemble des titulaires de l'équipe de France de Lutte", s'empresse de préciser la Fédération française (FFL), dont Guénot est l'une des figures de proue, avec Mélonin Noumonvi, champion du monde en 2014 (- 85 kg). "Steeve est la première victime de ses manquements et mérite un accompagnement adapté lors des prochains mois, pour ne pas transformer sa sanction en double peine." Actuellement en rééducation à Capbreton, dans les Landes, après une opération de la hanche droite en novembre, Guénot, également médaillé de bronze aux JO 2012 de Londres, a décidé de ne pas faire appel de la décision de l'AFLD.
Suspendu du 30 juillet 2014 au 30 juillet 2015 (alors que la peine peut aller jusqu'à deux pour ce type d'infraction), Guénot peut donc théoriquement disputer les Jeux olympiques de Rio, en 2016. Mais il arrivera sans réels repères aux Championnats du monde de Las Vegas en septembre, première étape de la qualification pour les JO 2016. Il manquera notamment les Jeux Européens de Bakou, en Azerbaïdjan, au mois de juin.