La commission de discipline de la LFP a décidé mercredi de reléguer le club de Nîmes d'une division, à l'issue de la saison, pour son implication dans l'affaire des matchs présumés truqués en Ligue 2, la saison dernière. Ses dirigeants au moment des faits, Serge Kasparian (alors actionnaire principal) et Jean-Marc Conrad (président à l'époque), ont également été lourdement sanctionnés à titre individuel. Serge Kasparian se voit infliger 10 ans d'interdiction de licence et Jean-Marc Conrad 7 ans d'interdiction de fonction officielle. Nîmes, actuellement classé 8e en Ligue 2, a aussitôt annoncé son intention de faire appel de cette décision.
"Aucun de ses 4 matches ne peuvent être qualifiés de matches truqués" @LFPfr#commissiondediscipline— Julien Froment (@JulienFroment) 17 Mars 2015
Pas de sanction pour le président de Caen. Jean-François Fortin, le président de Caen, n'a pas été sanctionné. Franck Toutoundjian et Michel Moulin, soupçonnés d'avoir servi d'intermédiaires, ont respectivement écopé de deux ans d'interdiction de toute fonction officielle et d'un an d'interdiction de licence. Mohamed Regragui, le coach mental de Nîmes à l'époque des faits, a été sanctionné d'un an d'interdiction de toute fonction officielle, dont six mois avec sursis. Et Kaddour "Pilou" Mokeddel, directeur commercial, de la sécurité et de la communication de Caen, de deux mois d'interdiction de toute fonction officielle.
Quatre tentatives de truquer des matchs. La LFP a précisé dans un communiqué que le Nîmes Ollympique a tenté d'arranger quatre rencontres de Ligue 2 la saison dernière : CA Bastia-Nîmes, Dijon-Nîmes, Caen-Nîmes et Créteil-Nîmes. La commission de discipline de la LFP a ajouté qu'aucun de ces matchs ne peuvent être qualifiés de matchs truqués. "Ce qui est reproché à Nîmes, c'est à quatre reprises au cours de l'année 2014, d'avoir tenté par le biais de ses dirigeants ou de proches, d'arranger certaines rencontres. Et ainsi de frauder la morale sportive et l'éthique sportive", a expliqué Sébastien Deneux, le président de la commission de discipline de la LFP.
Une procédure pénale aussi ouverte. L'affaire, révélée en novembre, remonte à la fin de la saison passée. Le club de Nîmes, qui luttait pour son maintien en L2, est suspecté d'avoir fait pression et proposé des arrangements à d'autres clubs. Le match Caen-Nîmes du 13 mai 2014 (match en retard de la 28e journée de L2) a particulièrement retenu l'attention des enquêteurs. Le résultat (1-1) avait contenté les deux équipes, Caen montant ensuite en L1 tandis que Nîmes assurait son maintien. Des écoutes téléphoniques, révélées par le Canard enchaîné, avaient nourri les soupçons des enquêteurs. Une procédure pénale est également ouverte, avec six personnes mises en examen, dont le président du club de Caen, Jean-François Fortin, et Jean-Marc Conrad, son ex-homologue de Nîmes.
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