Pendant plusieurs années (entre 2005 et 2009), Rafael Nadal et Roger Federer prenaient régulièrement rendez-vous en finale des tournois du Grand Chelem. Depuis, le Suisse a perdu un peu de sa superbe et Novak Djokovic l’a remplacé. Après la victoire de Rafael Nadal lundi soir en finale de l'US Open (6-2, 3-6, 6-4, 6-1) face à Novak Djokovic lors de leur 37e confrontation (22 victoires pour Rafa, 15 pour Djoko), Europe1.fr s'est amusé à opposer leurs différences.
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Le terrien VS le "dur au mal". Depuis trois ans et une finale remportée à l’US Open contre… Novak Djokovic (6-4, 5-7, 6-4, 6-2), le Majorquin n’a plus remporté d’autre tournoi du Grand Chelem que celui de la porte d’Auteuil. Son tournoi, c’est Roland-Garros. Sur la terre battue parisienne, il s’est imposé à huit reprises (record) et il a également remporté 18 Masters 1.000 sur sa surface de prédilection (8 titres à Monte-Carlo, 7 à Rome et 3 à Madrid). Pour le Serbe, c’est tout l’inverse. Il a remporté cinq de ses six titres du Grand Chelem sur dur (4 titres à l’Open d’Australie et 1 à l’US Open) et 10 de ses 14 victoires en Masters 1.000.
La défense VS l'attaque-défense. Dans le jeu, ils sont assez proches (si on oublie que Nadal est gaucher et Djokovic droitier). Leur jeu est basé sur une défense de fer, les deux étant capables d’aller chercher des points comme aucun autre joueur ne le fait. Ils possèdent tous les deux un bon service sans être pour autant être des matraqueurs comme l’Américain John Isner ou le Canadien Milos Raonic qui balancent des pralines à plus de 200 km/h. Ils ont tous les deux un excellent coup droit et tiennent leur raquette à deux mains en revers. Seule réelle différence, le Serbe attaque davantage que son adversaire.
"Tocman" VS "Mister la hargne". Devant un match de "Rafa", regardez bien son attitude au changement de côté. Il place ses bouteilles au même endroit à chaque fois. Une petite gorgée de chaque et celles-ci reprennent leur place initiale. Au centimètre près ! Sa raquette, elle aussi, a une place très précise, au centre de sa serviette. Avant chaque échange sur terre battue, l’Espagnol prend soin de balayer la ligne de fond de court. A ce jour, on ne connaît pas de petites manies ni de toc à Djokovic. Le Serbe a en revanche un geste bien à lui. Le poing serré et ce regard de "tueur". A chaque moment important, "Djoko" se change en "Mister la hargne".
"Djoko" ce farceur VS Monsieur tout le monde. Chaque 31 octobre, le n°1 mondial se présente sur les courts (souvent au Masters de Paris-Bercy) avec un déguisement. Halloween oblige, on a déjà vu le Serbe faire le show avec un masque de Dark Vador. Mais Djokovic n’est pas un fétichiste des soirées costumées, il aime seulement s’amuser. On le voit régulièrement jouer avec les photographes présents sur le court, danser sur la dernière chanson à la mode après un match. "Djoko" est un amuseur public qui fait souvent sensation. L’exact contraire de Nadal. Si on a l'habitude de le voir muscles bandés et tenues aux couleurs flashy sur le court, il est toujours très réservé dans ses interviews. Vous ne le verrez jamais non plus apparaître en public juste pour le plaisir de se montrer. Monsieur Tout le monde préfère taquiner l'espadon, au large des Baléares, avec quelques amis et sa famille.
L’humilité est espagnole. Après leur combat de près de six heures en finale de l’Open d’Australie, Novak Djokovic avait arraché son polo sur le court central (photo). Un geste "hulkesque" que ne ferait jamais un Nadal, beaucoup plus mesuré. Le joueur espagnol, lui, tombe toujours en arrière après une victoire. Les deux poings serrés. Jamais trop longtemps. Avant d’aller saluer son adversaire.