A quelques heures du 31e PSG-OM de l'histoire en championnat, retour sur ce qui est devenu un match pas comme les autres à travers cinq rencontres qui ont marqué, depuis 20 ans, l'histoire de ce "derby de la France" désormais estampillé "clasico". Et vous, quel est votre clasico de référence ? PSG-OM: Le bilanDepuis 1975, le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille se sont affrontés à 30 reprises en championnat au Parc des Princes. Malgré la série d'invincibilité marseillaise à Paris, qui dure depuis 2004, les Parisiens dominent toujours des débats malgré tout assez équilibrés, avec 12 victoires, pour 10 matches nuls et 8 succès phocéens, ainsi qu'une différence de buts positive (+7, 40 buts marqués pour 33 encaissés). A Marseille, le bilan est par contre largement en faveur des Phocéens (19 victoires, 6 nuls, 5 défaites, 46 buts marqués, 26 encaissés). 20 décembre 1992, 19e journée, PSG-OM: 0-1 (Boksic) Au niveau du jeu, certainement l'uns des pires PSG-OM de l'histoire. Pourrie par l'enjeu et les déclarations fracassantes d'avant-match, la rencontre se résume principalement à une succession de fautes et autres actes d'antijeu, le tout dans un climat délétère où les joueurs ne manquent pas une occasion de s'accrocher, Patrick Colleter et Eric Di Meco en tête. Et c'est grâce à un but d'Alen Boksic inscrit dès la 20e minute de jeu que ceux qui remporteront la première Ligue des champions de l'histoire à la fin de saison s'imposent au Parc des Princes, poursuivant une série d'invincibilité face aux Parisiens qui a alors encore de beaux jours devant elle. 4 mai 1999, PSG-OM: 2-1 (Simone, Rodriguez; Maurice) Si le PSG avait enfin réussi, pour la première fois depuis 1990, à battre son rival en demi-finale de la Coupe de France 1995 (2-0), cette victoire n'a pas la même saveur, le club marseillais évoluant alors en Division 2. Les Parisiens doivent donc attendre l'aube de l'an 2000 pour triompher à nouveau en championnat. Une rencontre que les hommes de Rolland Courbis, à la lutte avec Bordeaux pour le trône, prennent par le bon bout, ouvrant rapidement le score par l'intermédiaire d'un ancien de la maison rouge et bleu, Florian Maurice. Mais Marco Simone puis Bruno Rodriguez, entré en cours de jeu, donnent, dans une ambiance indescriptible, la victoire aux locaux dans les toutes dernières minutes. Une défaite amère pour les Marseillais qui diront définitivement adieu au titre lors de la dernière journée, avec la fameuse victoire bordelaise au Parc (3-2). 7 novembre 2004, PSG-OM: 2-1 (Pauleta, E.Cissé; Battles) Le vent a tourné. Après la domination marseillaise des années 90, ce match est l'avant-dernier chapitre d'une série de huit victoires consécutives parisiennes toutes compétitions confondues dans le clasico. Une rencontre qui marque surtout le retour de Frédéric Déhu et Fabrice Fiorèse dans la capitale, eux qui sont passés à l'"ennemi" durant l'intersaison. Hués et insultés pendant tout le match après avoir été caillassés dans le car avec leurs coéquipiers lors de leur arrivée au stade, les deux hommes passent à côté. Et si Laurent Battles répond à l'ouverture du score de Pauleta, qui se joue de Déhu, c'est le futur Phocéen Edouard Cissé qui inscrit le but de la victoire. Une victoire qui constitue toujours le dernier succès en date du PSG face à l'OM à domicile. 5 mars 2006, PSG-OM: 0-0 Du "clasico" au "pathetico"... Protestant contre le quota de places allouées aux supporters de l'OM dans le parcage visiteurs du Parc des Princes - un vieux serpent de mer -, le président marseillais Pape Diouf met ses menaces à exécution et envoie l'équipe réserve à Paris. Des minots, emmenés notamment par Cédric Carrasso, Alain Cantareil et Garry Bocaly, qui arrachent le match nul (0-0) à l'issue d'un pauvre et triste spectacle face à Pauleta et consorts, avant d'être accueillis comme des héros à leur retour dans la cité phocéenne. Les Parisiens prendront leur revanche le mois suivant, lors de la seule finale à ce jour entre les deux clubs, en Coupe de France (2-1). 15 mars 2009, PSG-OM: 1-3 (Giuly; Zenden, Koné, Cana) Un match charnière. A dix journées de la fin, les deux formations peuvent encore jouer le titre, et les Parisiens ont même l'opportunité de s'emparer de la première place en cas de succès. De nouveau habitués à jouer les premiers rôles, contrairement à leurs adversaires, les Marseillais, ouvrent le score par Boudewijn Zenden - qui chute ensuite dans un cube publicitaire au point de corner en célébrant son but - et, malgré l'égalisation de Ludovic Giuly, prennent le large grâce à Bakary Koné et Lorik Cana après l'expulsion de Zoumana Camara, l'Albanais confirmant ainsi l'insolente réussite des anciens Parisiens dans l'enceinte de la Porte de Saint-Cloud. Un septième succès dans la capitale pour des Olympiens lancés dans une échevelée course au titre face à Bordeaux, un titre qu'ils reconquerront finalement lors de l'exercice 2009-2010 à l'issue d'une saison marquée par le plus large succès de leur histoire au Parc des Princes (3-0).