CM 2010 - Néerlandais et Espagnols visent leur premier titre de champions du monde. Il y aura comme un léger parfum de nostalgie, dimanche soir, du côté de Soccer City Stadium de Johannesburg. De l'excitation aussi. Un curieux mélange propre aux finales, ces rendez-vous avec l'Histoire, moments uniques qui font rêver petits et grands. Après 31 jours d'âpre compétition, ce sont donc les Pays-Bas et l'Espagne qui ont su gravir les marches une à une pour s'offrir l'opportunité d'accrocher une première étoile à leur maillot. Car il y aura un vainqueur inédit pour ce premier Mondial sur les terres africaines, que ce soir les champions d'Europe ibères, ou les Néerlandais, défaits à deux reprises en finale planétaire en 1974 et 1978. Pour ce qui est des forces du présent, la Furia Roja semble partir avec un léger avantage. Pas forcément très bien fagotée en début de compétition, la formation de Vicente Del Bosque a su monter en puissance lorsqu'il le fallait, notamment pour éliminer la séduisante Allemagne, en demi-finale (1-0). Forte d'une ossature à sauce catalane, héritage du grand Barça, l'Espagne construit tout son jeu au milieu de terrain, avec le génial Xavi à la baguette. Pour ce qui est de la conclusion, David Villa, cinq buts au compteur, s'occupe de tout, tandis que "San Iker" Casillas veille dans ses bois. Une alchimie propre à faire déjouer n'importe qui, et les rêves de doublés peuvent légitimement hanter les nuits de la Castille à la Catalogne. Néanmoins, il faudra pour cela renvoyer à leurs études les impétueux Pays-Bas, une formation invaincue depuis désormais 25 rencontres. Forts de ses géniales, et parfois irritantes, individualités comme Arjen Robben ou Robin van Persie, les Oranje ont su désosser chaque adversaire méticuleusement. Si la défense est loin d'offrir toutes les garanties, le quatuor offensif est capable lui de tous les miracles, notamment grâce au chef d'orchestre de l'Inter Milan, Wesley "Sneijd'or, promis au Ballon d'Or en cas de victoire. Déjà auteur du triplé Ligue des champions-Serie A-Coupe d'Italie, le meneur de jeu formé à l'Ajax signerait en effet un incroyable quadruplé, inédit depuis le Roi Pelé en 1962. Ah oui, on oubliait, le désormais célèbre Paul le poulpe a pronostiqué une victoire espagnole...