En déplacement en Bosnie, l'équipe de France va tenter de rattraper son revers augural. "La seule certitude, c'est qu'il faudra ramener quelque chose". Lorsqu'il évoque le déplacement en Bosnie en conférence de presse, Laurent Blanc le reconnaît, la défaite est pratiquement interdite à l'équipe de France. Car un nouveau revers, après celui subi face à la Biélorussie vendredi (0-1), plongerait les Bleus dans une sorte d'océan d'incertitudes en vue de la qualification pour l'Euro 2012. Mais, face à une équipe bosnienne qui fait désormais figure de favori dans ce groupe D, la mission s'annonce loin d'être facile. "La Bosnie est l'équipe la plus solide du groupe. On va faire en sorte de ne pas perdre trop de points contre elle", lâche même, fataliste, le sélectionneur. Mais la France reste sur quatre défaites de rang, et inverser la tendance ne s'annonce pas une mission aisée. Et la jeunesse des Bleus n'est pas un argument de poids en faveur de Laurent Blanc. "On est là pour leur faire prendre confiance. Le problème, c'est que c'est quelque chose qui ne s'acquiert que petit à petit. Avec le staff technique, on s'efforce de leur faire prendre conscience qu'ils ont des qualités et qu'ils peuvent faire une bonne équipe", explique un technicien à l'attitude assez fataliste, "on est un peu dans un cercle vicieux". Quatre défaites de rang Pour remédier à tout ça, et faire face à la force offensive de la Bosnie, l'équipe de France devrait donc se présenter avec un milieu de terrain renforcé. Alou Diarra, qui pourrait également enfiler le brassard de capitaine, s'ajoutera donc à la paire M'Vila-Diaby, tandis que Mathieu Valbuena devrait être titularisé dans le couloir droit. Enfin, pour sauver une attaque désespérément muette au Stade de France vendredi, Karim Benzema jouera une grosse carte, seul en pointe. "C'est notre meilleur buteur (8 buts en 28 sélections). Encore dernièrement, on a pu se rendre compte qu'en sélection, marquer des buts n'est pas si facile. Karim peut nous apporter ça", confirme Blanc. L'attaquant du Real Madrid aura donc une grande responsabilité dans la mission qui attend les Bleus à Sarajevo. Car l'équipe de France reste sur quatre revers de rang depuis la défaite face au Mexique, lors de la Coupe du monde (0-2). Il faut en effet remonter à 1937 pour trouver trace d'une telle série. Un temps où voir les Tricolores perdre était devenu une habitude, et les voir s'imposer une joie qui ne venait bercer les supporters qu'exceptionnellement. Sûr que pour son troisième match en tant que sélectionneur, Laurent Blanc se passera bien de ce genre de comparaison...