ATLHETISME - A New York, le Français a signé la 3e performance de l'histoire du triple saut.Où s'arrêtera Teddy Tamgho ? Certainement bien au-delà des 18 mètres. Samedi soir, à New York, en l'absence des Gay, Powell ou autres Bolt sur le sprint, le Francilien a attiré sur lui tous les projecteurs. La raison ? Un concours du triple saut dominé, survolé, littéralement écrasé. Pensez-donc, ils ne sont que trois à avoir été au-delà des 17 mètres. Et un "petit" Français de 20 ans est passé tout proche de briser la marque mythique des 18 mètres. A deux centimètres près. Avec ses 17,98 mètres, Tamgho a relégué loin, très loin, l'ancien champion olympique Cristian Olsson (17,62 mètres avec du vent) et le champion du monde en titre, Phillips Idowu, troisième avec "seulement" 17,31 mètres. A des années lumières de la fusée Tamgho.Même en devenant le troisième meilleur performeur de l'histoire, derrière Kenny Harrison (18,09 m) et la légende Jonathan Edwards (18,29 m), le natif de Paris a presque de quoi être déçu de ne pas avoir rejoint l'Américain et le Britannique dans le clan des athlètes à 18 mètres sur le triple. Mais Tamgho peut se satisfaire de deux choses. D'une, il a de nouveau prouvé que son exploit de Doha (titre mondial et record du monde en salle à 17,90m) n'en était pas un. Après un concours régulier autour des 17,60 à Montreuil la semaine passée, dans des conditions difficiles, le Francilien a confirmé à New York avec quatre derniers sauts bons voire très bons : 17,60 - 17,61 - 17,80 et enfin 17,98. Le tout dans une zone à plus de 17,50 mètres qu'il est le seul à avoir visité cette année et qu'il maîtrise de surcroit parfaitement. Enfin, deuxième enseignement, Tamgho a prouvé qu'il était en grande forme, en dominant deux de ses plus sérieux rivaux pour les championnats d'Europe à Barcelone fin juillet. A-t-il atteint son pic de forme trop tôt ? Une chose est certaine, ce Tamgho-là n'aurait pas de concurrents à Barcelone.