Adrien, Louis, Nicolas et Nathan : en quelques mois, quatre jeunes de moins de 23 ans sont morts des suites de chocs subis sur des terrains de rugby. Un lourd bilan déploré par Bernard Laporte, pour qui l'enjeu principal de la lutte contre ces accidents réside dans "la responsabilisation des joueurs".
"Ils sont morts sur un terrain de rugby". "J'ai toujours une pensée pour tous ces jeunes qui nous ont quittés. Je ne les oublierai jamais, ils sont morts sur un terrain de rugby", a d'abord souligné le président de la Fédération française de rugby (FFR) lors de l'émission "Face aux auditeurs", qui sera diffusée dimanche à 20 heures sur Europe 1. Comment éviter que d'autres drames ne se produisent ? "Il y a l'évolution des règles, certes", a-t-il évoqué, rappelant les propositions de la fédération d'abaisser le niveau de plaquage des épaules à la taille, et d'interdire le double plaquage offensif.
"On est trop laxistes en termes de sanctions". "Mais il y a une chose qui est indispensable, c'est la responsabilisation des joueurs", a-t-il poursuivi, pointant un trop grand nombre de plaquages ne respectant pas les règles actuelles. "Je trouve qu'on est trop laxistes en termes de sanctions avec des joueurs qui vont sur le terrain pour faire mal. (…) Je vois des joueurs qui viennent et qui, à l'image d'un boxeur, vont agresser le haut du corps d'un adversaire, et c'est dangereux." "On ne voit pas beaucoup de joueurs français plaquer comme ça", a-t-il noté. "Mais il y a des joueurs qui viennent d'autres nations et qui ont ça comme éducation. Il faut dire à tout le monde : attention."
"Très peu, voire pas d'accidents chez les jeunes". "Vous pouvez abaisser la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h, celui qui roule à 200, ça ne change rien pour lui. Et quand il y a un accident, que ce soit à 90 ou 80, ça ne change rien", a encore expliqué le président de la FFR, plaidant pour l'exclusion des joueurs en cause. Interrogé sur les craintes des parents hésitant à inscrire leurs enfants dans les écoles de rugby, Bernard Laporte a cependant rappelé qu'il y avait "très peu, voire pas d'accidents chez les jeunes jusqu'à 14 ans".
>>> Retrouvez l'intégralité de l'émission "Bernard Laporte face aux auditeurs d'Europe 1" dimanche, dès 20 heures.