Stéphane Nomis, le président de la Fédération française de judo, ne comprend pas la relaxe d'Alain Schmitt, prononcée mardi 30 novembre par le tribunal de Bobigny pour "manque de preuves". Alain Schmitt est accusé de violences conjugales par sa compagne, la judoka Margaux Pinot.
"J'ai été choqué par la décision du tribunal"
"J'ai été choqué par la décision du tribunal", a réagi Stéphane Nomis au micro d'Europe 1. Le président de la Fédération française de judo affirme avoir vu le visage tuméfié de Margaux Pinot juste après son agression par Alain Schmitt, dimanche 28 novembre. C'est pour cette raison qu'il ne "comprend pas l'absence de preuves" invoqué par la justice pour justifier la relaxe de l'ancien médaillé de bronze. "Je ne vois pas où il n'y a pas d'absence de preuves", s'est-il indigné.
Margaux Pinot a réagi ce mercredi à la relaxe de son compagnon Alain Schmitt. Sur son compte Twitter, la judoka a partagé une photo de son visage tuméfié et trois messages. "Dans la nuit de samedi à dimanche, j'ai été victime d'une agression à mon domicile par mon compagnon et entraîneur, écrit la championne olympique par équipes mixtes aux JO de Tokyo. J'ai été insultée, rouée de coups de poing, ma tête a été frappée au sol à plusieurs reprises. Et finalement étranglée".
"J'ai cru mourir"
"J'ai cru mourir", poursuit-elle. "J'ai plusieurs blessures dont une fracture au nez et 10 jours d'interruption temporaire de travail. Aujourd'hui la justice a décidé de le relaxer. Que vaut leur défense calomnieuse face à mes blessures, et le sang jonchant le sol de mon appartement ? Que manquait-il ? La mort au bout, peut-être ? C'est probablement le judo qui m'a sauvé."
De son côté, le parquet de Bobigny a décidé de faire appel de la relaxe d'Alain Schmitt.