Allemagne : Özil "absolument pas" victime de racisme au sein de la Mannschaft, selon Neuer

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Mesut Özil, milieu de terrain d'origine turque, n'a "absolument pas" été victime de racisme au sein de la Mannschaft, a assuré jeudi Manuel Neuer. © DANIEL ROLAND / AFP
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avec AFP
Pour le capitaine de la Mannschaft qui s'exprimait jeudi soir, les joueurs de la sélection nationale ont "toujours cherché à intégrer tous les joueurs". 

Le capitaine de l'Allemagne Manuel Neuer a estimé que Mesut Özil, qui a claqué la porte de la Mannschaft en se disant victime de racisme, n'avait été "absolument pas" victime de racisme au sein de la sélection.

"Un sujet très pénible". "On a beaucoup parlé (des propos d'Özil) et on a beaucoup écrit dessus. C'est évidemment un sujet qui a été très pénible pour ceux qui ont tout lu", a déclaré le portier du Bayern jeudi soir en marge d'un camp d'entraînement de son club, selon des propos rapportés par la presse allemande.

Mesut Özil, milieu de terrain d'origine turque, n'a "absolument pas" été victime de racisme au sein de la Mannschaft. "Nous avons toujours cherché à intégrer tous les joueurs et avons tout fait pour (qu'ils) aillent jouer avec un bon esprit", a estimé le capitaine de la sélection.

Quitter la Mannschaft, "c'est la décision individuelle de chaque joueur. Il faut que chacun cherche ses propres raisons, et (Mesut Özil) les a trouvées (...). Nous acceptons naturellement cette décision", a-t-il ajouté, appelant désormais l'équipe allemande à "un nouveau départ". "Nous devons de nouveau avoir des joueurs qui sont vraiment fiers de jouer pour l'équipe nationale et donnent tout pour jouer pour leur pays afin de retrouver la voie du succès", a ajouté Neuer.

 

Un départ qui a fait polémique. Mesut Özil, longtemps un modèle d'intégration par le sport, a essuyé des critiques très véhémentes et parfois douteuses avant et après l'élimination humiliante de l'Allemagne du Mondial en Russie. Généralement, il lui était reproché de manquer de patriotisme en raison d'une photo prise lors d'une rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Excédé, Özil a fini par quitter la Mannschaft fin juillet en accusant le patron de la Fédération, Reinhart Grindel, de le considérer comme Allemand uniquement "quand nous gagnons" mais comme "un immigré quand nous perdons". L'intéressé a rejeté ces accusations mais admis ne pas avoir suffisamment défendu le joueur. L'affaire Özil est d'autant plus sensible que l'Allemagne connaît un essor sans précédent de l'extrême droite depuis 1945.